Dossiers Pvi et filière coton : ça va mal entre Yayi et Talon

Depuis un certain temps, trop de surprises et de coïncidences font noter que le Pvi-ng et l’homme d’affaires Patrice Talon, promoteur de Bénin Control, société chargée de la mise en oeuvre de la principale des réformes portuaires et acteur majeur de la filière coton sont en disgrâce, auprès du chef de l’Etat. 

Publicité

Certaines langues parlent même d’acharnements subits, incompréhensibles et inexplicables contre ce puissant opérateur économique avec qui Yayi entretient, jusqu’à preuve du contraire, une idylle. D’abord la gestion de l’escorte des véhicules d’occasion est retournée à la douane. Dans la foulée, des informations circulent faisant état de ce que la gestion de cette filière par Bénin control a fait chuter considérablement le nombre d’opérateurs qui fréquentent le port de Cotonou. 

Des chiffres sont mêmes brandis dans le compte rendu d’un Conseil des ministres qui annonce une augmentation des recettes de l’Etat dans le secteur depuis que sa gestion a été remise à la douane. Quelques jours après, on a droit à un remaniement technique du gouvernement. Le ministre de l’économie et des finances, acteur clé de la mise en œuvre et le suivi des réformes portuaires est viré. Des sources concordantes expliquent son départ «prématuré et inattendu» du gouvernement par la manière dont le dossier du Pvi est géré. La conduite du programme n’aurait pas rencontré son approbation. Elle se serait opposée à «des actes» qui lui auraient été demandés pour montrer que la réforme a fait baisser les recettes venant du port au budget de l’Etat.

Enfin, c’est le Dg du Trésor public qui est limogé. Et cela a, comme les événements précédents, un lien avec l’opérateur Patrice Talon.
On apprend qu’en fait Alexis Houéha, notre Dg, aurait payé 12 milliards de F Cfa au profit de la Cspr (Centrale de sécurisation des paiements et de recouvrement) et l’opérateur Talon, sur prêt contracté auprès de la Boa pour le compte de son institution, le Trésor public, sans autorisation du Conseil des ministres. La réalité de cette question ayant été à l’origine du limogeage du Dg Trésor est aussi liée à l’Association interprofessionnelle de Coton (Aic). C’est un secret de polichinelle que Talon en est le magnat et «maître» incontesté. Dès lors, les différentes mesures qui seront prises par le gouvernement vont sans doute impacter les intérêts de ce dernier. 

Et tout porte à croire que ça ne va plus entre Yayi et Talon. Il y a quelques jours, Bénin Control exacerbé par la confusion suscitée à mi-chemin de la mise en ouvre du contrat du Pvi a dû suspendre ses activités, le temps d’une journée entière. On apprend auprès de personnes proches du sérail présidentiel que cette cessation d’activités a été précédée d’une discussion houleuse tenue au palais de la Marina, la présidence de la République, et terminé en queue de poisson entre le chef de l’Etat et Talon. Une autre séance se saurait tenue, quelques jours après, entre membres du gouvernement et les agents de Bénin Control pour aplanir les divergences. Ainsi, l’actualité et l’évolution de la situation concernant le Pvi imposent de constater qu’entre Talon et Yayi, il y a quelque chose qui cloche.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité