Jonas Gbian, le ministre qui travaille sans prendre service

Nommé ministre de l’économie et des finances lors du dernier remaniement technique intervenu le 10 Avril 2012, Jonas Gbian a pris réellement les charges du ministère depuis le début de cette semaine. Mais il n’a toujours pas pris service officiellement. Alors que son prédécesseur attend impatiemment de passer la main, une  « bien curieuse » nonchalance bloque la cérémonie.

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Jamais de mémoire d’agents au ministère des finances, un ministre n’aura pris commencé à y travailler sans prendre officiellement service. C’est pourtant ce qui se passe actuellement avec le ministre Jonas Gbian. Parachuté du ministère de l’énergie-où il a passé une année tranquille- Jonas Gbian a pris vraiment un mauvais départ dans ce ministère qu’il convoitait tant depuis 2006. Selon des sources internes au ministère, Gbian qu’on voit à  son nouveau poste depuis le début de la semaine alors qu’il n’a jamais pris service, apparaît aux yeux de beaucoup d’agents comme un « étranger » introduit en catimini dans le ministère aux termes de manœuvres subreptices dont on ignore bien les raisons. Dès l’intervention de ce remaniement technique, précisent les mêmes sources, c’est le Chef de l’Etat qui a appelé le ministre sortant Adidjatou Mathys pour lui demander de vite passer service à son successeur Jonas Gbian le jeudi 12 Avril car celui-ci devait voyager dans les heures à suivre. Mais elle aurait demandé qu’on lui donne un plus de temps afin  d’apprêter les documents à transmettre à son successeur. Pour ne pas faire trop durer les choses, le Chef de l’Etat lui aurait donc demandé de transmettre les documents au ministre du développement Marcel de Souza une fois qu’ils seraient prêts. La dame a obtempéré et a remis lesdits documents au ministre du plan. Depuis, elle a affirmé sa volonté de passer service. Mais curieusement, depuis que les documents ont été remis au ministre de Souza, personne ne semble s’intéressera à cette cérémonie de passation de service. Le ministre Gbian a pris service normalement sans attendre  de rencontrer son prédécesseur. Pour un agent, cela paraît bien curieux. « Comment peut-il réussir sa mission s’il ne reçoit pas des explications de la part de son prédécesseur sur le dossier et si on ne lui présente ses collaborateurs les plus immédiats ? », se demande-t-il ? Son inquiétude est partagée par bon nombre de ses collègues qui trouvent un peu  bancale cette démarche. En effet, les passations de service dans ce ministère ont toujours été des rencontres importantes où les syndicats en profitent pour faire des doléances et dénoncer des irrégularités.

Un silence suspect

Le ministre Gbian a vraiment mal commencé ? Comment peut-il prendre poste dans un ministère si névralgique sans chercher à rencontrer celui qui l’a précédé à ce poste et dont les instructions et les astuces pourraient  bien l’aider. S’agit-il d’un acte politique comme on le murmure dans les coulisses. Selon ces indiscrétions, la passation de service n’a pas été organisée parce qu’on en voulait plus. Selon les mêmes instructions c’est pour empêcher Adijatou Mathys d’avoir une tribune pour dénoncer des choses. En effet, le lendemain après le limogeage Mathys a déclaré avoir refusé d’accepter des injonctions politiques.

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