La Fédération des syndicats des travailleurs de l’administration des finances (Fésyntra-finances) a organisé ce jeudi 26 avril 2012 une journée de réflexion sur les problèmes qui minent l’administration du ministère de l’Economie et des Finances. La séance s’est tenue dans la salle de conférence dudit ministère.
La Fédération des syndicats des travailleurs de l’administration des finances (Fésyntra-finances) se soucie « de la qualité du travail et du rendement » de l’administration du ministère de l’Economie et des Finances. C’est pourquoi elle a organisé le jeudi 26 avril dernier une journée de réflexion sur les problèmes qui minent le fonctionnement de cette administration. La séance a connu la participation des membres des quatre syndicats de base qui constituent la Fésyntra-finances. Il s’agit de ceux des impôts, de la douane, du trésor et des services centraux du ministère. Les représentants des centrales syndicales et des doyens de l’administration du ministère y ont également pris part. Dans ses propos liminaires, Laurent Metognon, Secrétaire général de la Fésyntra-finances a justifié l’initiative du syndicat qu’il dirige par le fait qu’en dehors des journées de réflexion organisées par les autorités administratives, les travailleurs doivent eux-mêmes se pencher sur les problèmes que connaît le système. Ainsi, l’objectif est d’ «évaluer l’existant pour une comparaison avec ce qui faisait la fierté de l’administration des finances ». Et aussi «tirer les riches enseignements des valeurs morales». Pour Metognon, l’administration des finances fonctionne mal, piétine et peine à s’adapter aux nouveaux enjeux du développement. Il a fait ce constat après avoir étalé le chapelet des «pratiques de mauvaise gouvernance et de non respect de l’orthodoxie financière» qui caractérisent le ministère. Ce sont entre autres, la politisation à outrance avec pour conséquence une mauvaise répartition des tâches, la lenteur dans le traitement des dossiers, la corruption et le rançonnement, la promotion des cadres incompétents prêts à fouler royalement au pied les règles élémentaires des finances pour conserver leur poste, le refus des directeurs de faire participer leurs collaborateurs à la gestion des fonds publics estimant que ce n’est pas leur rôle, la lenteur dans le traitement des dossiers et le non respect de la hiérarchie. Les participants sont donc appelés à se pencher à bâtons rompus sur ces différents problèmes. Et les fruits de leur réflexion devront déboucher sur des recommandations qui seront soumises aux autorités du ministère de l’économie et des finances.
Avant projet de conclusion
Des débats, on peut retenir en attendant d’avoir les conclusions qui seront remises au MEF le 1er mai, fête des travailleurs, les grands traits suivant :
1- La dignité du financier passe par le respect et l’application des textes ;
2- Revenir aux règles élémentaires de préparation du Budget Général de l’Etat
3- Avoir un plan de trésorerie très rigoureux ;
4- Etre en mesure de refuser d’exécuter des décisions non prévues, et ne pas se cacher sous le couvert des réquisitions ;
5- Travailler réellement pour mériter son salaire er accessoires ;
6- Dénoncer le rançonnement, la corruption
7- Les affectations doivent respecter les principes et plus de protégés qui narguent l’administration et les syndicats ;
8- Les syndicats doivent s’impliquer dans l’organisation des concours et examens en faveur du ministère comme le font les magistrats pour leur corporation;
9- Le respect de la hiérarchie ;
10- Ne pas utiliser les redressements fiscaux à des fins inavoués ou comme un élément de répression ;
11- Poursuivre les appels à candidature pour pourvoir certains postes dans nos administrations comme à la Cellule FED ;
12- Reprendre et mettre en exécution les recommandations élaborées par le comité technique sur les regards critiques du dysfonctionnement du MEF de Février 2009.
13- Signer à l’instar du Trésor, le plan de carrière des agents ;
14- Doter chaque administration d’un plan de formation
15- Doter le garage centrale de véhicules pour les missions officielles afin d’éviter la location des véhicules chez des particuliers qui ne sont payés pour la plupart des années après et c’est ce qui justifie la surenchère à leur niveau.
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