Le Bénin a une économie dirigée

«L’économie sociale du marché et les crises économiques successives depuis 2000». C’est le thème sur lequel la conférence sur l’état actuel de l’économie béninoise s’est déroulée le jeudi dernier au chant d’oiseau de Cotonou. Pour le conférencier Claude d’Almeida, depuis l’indépendance du Bénin en 1960, son économie a connu plusieurs péripéties politico-économiques.

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De son intervention, on peut retenir qu’au cours de la période marxiste au Bénin, beaucoup de choses positives ont été faites sur le plan économique mais à l’avènement de la période socialiste, le pays a connu beaucoup de difficultés en économie. Ces difficultés se sont traduites par l’impossibilité du gouvernement à payer les salaires. Ce qui a créé beaucoup de tares au sein de la population. Cette période a connu son épilogue avec l’arrivée des institutions de Breton Wood où il y a eu la signature du programme d’Ajustement Structurel (Pas) de 1985 à 1989. Au cours des années 1990 qui est la période du renouveau caractérisée par le retour de la liberté, le taux de croissance de l’économie du Bénin selon le conférencier est assez élevé et n’a plus été négatif. Mais le seul problème est que le pays n’a pu sortir de la politique de l’économie dirigée qui avait caractérisé la période marxiste léniniste. En effet, l’économie dirigée est caractérisée par le fait que tout est concentré dans la main de l’Etat c’est-à-dire que toutes les entreprises sont non seulement étatisées, mais aussi toutes les transactions économiques sont contrôlées par lui. Pendant les 50 premières années d’indépendance, l’économie du Bénin a été fortement dépendante à hauteur de 80% de l’aide extérieure. L’économie repose sur deux forces qui sont en même temps ses faiblesses. Il s’agit de l’exportation du coton et du commerce transit c’est-à-dire la réexportation. En ce qui concerne le coton, il y a peu, il représente 70% des produits exportés. Mais malheureusement, on est passé de 370 milles tonnes de production de coton graines en 2000 à moins de 100 mille tonnes en 2010 et 2011. Ceci s’explique par les nombreuses difficultés que rencontre actuellement la filière de l’or blanc. La réexportation est la deuxième filière qui apporte un peu de souffle économique au pays. Mais comme dans la filière coton, il y a aussi beaucoup de difficultés à ce niveau. Quand le Nigéria ferme ses frontières, le Bénin a des difficultés. Le pire est qu’après cinquante années d’indépendance, le Bénin n’a pu construire une protection sociale à sa population pour que cette dernière se sente bien et heureuse dans son pays afin de le faire avancer.

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