L’Afrique, un continent merveilleux mais piétiné

En prélude au symposium  international des panafricanistes qui se tiendra du 26 au 28 avril prochain pour commémorer le 40ème anniversaire de l’osagyefo Kwamé Nkrumah, universitaires et étudiants se sont réunis, samedi  dernier dans l’enceinte de l’amphi Idriss Déby Itno de l’Uac,  sous la houlette du professeur Honorat Aguessy

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«Le défi de l’Afrique nouvelle unie face à la balkanisation et l’instabilité du continent». C’est sur ce thème que s’est tenue la conférence des panafricanistes béninois de ce samedi 14 avril 2012 dans l’enceinte de l’amphi Idriss Déby Itno à l’Université d’Abomey-Calavi.  Une initiative de l’Institut de développement  et d’échanges endogènes (Idee) et du Conseil mondial des panafricanistes (Comopa). Ladite conférence est venue en prélude au Symposium international des panafricanistes qui se tiendra du 26 au 28 avril prochain à Ouidah dans le cadre de la célébration du 40ème anniversaire du décès de Kwamé Nkruma.

Dirigée de main de maître par le professeur Honorat Aguessy, la conférence a connu la présence d’universitaires et des étudiants. Modeste Kérékou, auteur du livre «Union africaine : un processus d’intégration», Valentin Agon et certains professeurs ont, aux côtés de leur doyen Aguessy, animé la conférence. Ce dernier a ouvert le bal des intervenants. «Le continent dont nous parlons aujourd’hui est l’Afrique, mère de l’humanité. Un continent merveilleux mais piétiné». Ainsi commence-t-il son entretien. Pour lui, et pour nombre de panafricanistes présents, les colonialistes se sont intéressés au continent noir à cause des richesses dont il regorge.  Richesses constituées de ressources minières,  hydrauliques, forestières… dont le continent détient les plus grandes réserves mondiales. Toutefois, pessimisme n’est pas Panafricaniste. «C’est de l’Afrique que surgira toujours,  quelque chose de nouveau pour le monde», a mainte fois martelé le professeur Aguessy. 

Le panafricanisme de Nkruma

De la genèse du panafricanisme, il a été question, avec Modeste Kérékou qui a pris la relève du professeur. L’on retient que le 1er congrès panafricaniste s’est tenu en 1900 à Londres. Mais Kwamé Nkruma est considéré comme le père de cette idéologie en Afrique. Déjà en 1963, il invite ses paires à former les Etats-Unis d’Afrique. Idée à l’origine de la création de l’Oua en 1963 devenue UA en 1999. Nonobstant, les factions nées des manipulations de ses paires par l’occident étouffent l’essor de l’idéologie. Quant au contenu du panafricanisme de Nkruma, il se résume en trois points d’après Valentin Agon. Selon ce Panafricaniste actif, «doter  l’Afrique d’une armée forte pour sa défense», «une diplomatie commune» et  «la souveraineté monétaire», telles sont les idées maîtresses qui fondent la pensée de l’Osagyefo Kwamé Nkruma.

Le panafricanisme une utopie?

Au regard de l’instabilité politique, de l’islamisation,  de la pléthore de communautés économiques et des mouvements sécessionnistes la tâche semble difficile selon les explications de Modeste Kérékou qui se dit être critique mais pas pessimiste. Quant à Valentin Agon, les 03 axes de l’idéologie de Nkruma doivent être repris pour que l’Afrique retrouve son unité et, dès lors, amorcer son développement. Une seule diplomatie au lieu de 54 actuellement, une monnaie commune au lieu des monnaies coloniales comme  le Franc cfa et le développement des  échanges économiques  aussi bien à l’interne qu’avec  le reste du monde.
Plusieurs questions ont été posées, le débat reste ouvert et le symposium international de Ouidah du 26 au 28 avril 2012 sera l’occasion d’expliciter le fondement du panafricanisme. Pour l’heure, le professeur Aguessy sort de cette conférence sur une exhortation des jeunes à adhérer aux idéaux du mouvement pour l’Unité de l’Afrique

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