Les pourparlers entre le gouvernement et Patrice Talon ont débuté hier

La question de la révision du contrat liant Bénin Control et l’Etat béninois dans le cadre du programme de vérification des importations de nouvelle génération  était au cœur d’une séance de travail tenue hier entre Patrice Talon, le promoteur de ladite société entouré de tout son staff et les ministres membres du comité d’évaluation et de suivi de la réforme.

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Ce n’était pas une fausse alerte. La «séance de travail et d’échanges» entre Patrice Talon, président du Conseil d’administration de Bénin Control Sa et les ministres membres du comité d’évaluation et de suivi du Programme de vérification des importations de nouvelle génération (Pvi-ng) s’est bel et bien tenue ce lundi 16 mars au cabinet du premier ministre. Selon des sources bien introduites dans l’appareil de la primature, pas moins de six ministres ont pris part à ce conclave dont le premier Pascal Irénée Koupaki. A l’ordre du jour comme annoncée, la révision,  exigée par le gouvernement depuis plusieurs semaines, du contrat de marché relatif au Pvi-ng, une importante réforme portuaire introduite par le régime Yayi en mi-2011. Bénin control est la société sélectionnée à la faveur d’un appel d’offres internationale pour sa mise en œuvre. Les mêmes sources renseignent que la rencontre d’hier est la première d’une série que les deux camps auront toute la semaine en cours en vue d’accorder leurs violon ssur la question de la révision du contrat qui lie l’Etat à Bénin Control Sa. On apprend que lors de la séance d’hier, promoteur de Bénin Control et membres du gouvernement sont restés campés sur leurs positions respectives. Les ministres auraient souligné les modifications que l’Exécutif compte apporter au document. Il s’agit des observations mentionnées dans le compte rendu du Conseil extraordinaire des ministres du mardi 10 avril 2012. La plus importante est relative à la durée globale du contrat. Le gouvernement envisage qu’elle soit ramenée de «seize (16) ans à quatre (04) ans renouvelable après évaluation et appel d’offres». Et ceux d’en face auraient quant à eux posé une série de questions. Lesdites questions concernent, précisent-on, principalement les motivations qui justifient le diktat du gouvernement. Forts de leur bon droit, ces derniers n’entendent , selon nos sources,  ne céder devant aucune intimidation  ni chantage. Affaire à suivre.

La drôle de négociation

Ces négociations sont conduites par celui qui a dirigé, l’an dernier,  les pourparlers ayant abouti à la signature du contrat aujourd’hui querellé. En effet,  des trois ministres signataires du fameux contrat Pvi , le premier Ministre Pascal Irenée Koupaki est le seul à conserver son poste au gouvernement. Un gouvernement dont ni Idriss Daouda, ex ministre de l’Economie et des finances, ni Issa Badarou Soulé ne sont plus membres depuis  la présidentielle de 2011.Depuis le remaniement technique de la semaine dernière et les assauts répétés contre le pvi, le premier des ministres est resté muet comme une carpe. Plusieurs questions se posent. Partage t-il le point de vue de son de  chef sur  les derniers développements du dossier pvi ? Est-il convaincu lui-même de la nécessité et  de l’urgence de revoir les clauses du contrat ou exécute-il simplement les ordres du chef de l’Etat apparemment en furie contre un homme d’affaire qui, comme chacun le sait,  l’a hissé au pouvoir en 2006 et surtout en 2011. 

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