L’Idh plaide pour un retour aux valeurs

Partant  du constat de la perte des valeurs, qui détruit l’avenir de la jeunesse béninoise, l’Institut des droits de l’homme et de promotion de la démocratie(Idh) décide de reprendre l’une de ses premières activités. Il s’agit d’une série de conférences mensuelles dont la première phase a été lancée dans l’après midi d’hier au siège dudit institut à Cotonou.  Que faire pour récupérer les jeunes générations devenues laxistes et immorales et les empêcher d’emprunter la mauvaise voie qui conduit le pays dans l’impasse politique. 

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Cette question a suscité hier à l’Idh, plus de deux heures de réflexions et d’échanges entre sages, majoritairement du troisième âge. Il s’agit principalement d’éduquer la jeunesse pour qu’elle soit amenée à comprendre les bienfaits de l’honnêteté et de la franchise dans les relations interpersonnelles.  L’initiative s’inscrit dans le cadre d’une série de conférences mensuelles à caractère académique sur un thème préalablement choisi et confié à un conférencier. A travers le thème de cette première séance, «Regard sur le Bénin d’aujourd’hui», le conférencier a exposé les mauvaises pratiques qui caractérisent la vie sociopolitique du pays et handicapent son développement. Entre autres, l’ambassadeur Jacques Adandé a évoqué la question du régionalisme,  source inavouée de discrimination et de recrutements sélectifs. Du coup, l’administration publique est truffée d’agents incompétents qui perdent le sens de l’amour du service public. Des partisans du moindre effort qui s’enrichissent sur le dos du contribuable. Le conférencier a en outre abordé la question de la mauvaise gouvernance et d’amateurisme politique. Pour lui, le pays est dirigé de façon artisanale, anarchique et erratique. Les dirigeants ne sont pas conséquents dans leurs décisions et les lois ne sont pas à la limite respectées. Pis, la question de révision de la loi fondamentale est fort curieusement devenue un sujet de préoccupation majeure qui sème des confusions au sein de l’opinion. Il n’existe pas de code électoral pour conduire les élections très souvent contestées, les hommes politiques cherchent à se faire élire en s’appuyant sur le sens étroit d’appartenance à une localité ou à une chapelle politique. L’Etat, d’après le conférencier, a perdu son sens, et sa dignité ne fait plus recette. Il a donc abouti à la conclusion qu’il y a un véritable déficit des valeurs et que l’éducation a déserté aussi bien la société que la famille de sorte que l’argent a pris le dessus. Il déplore le fait  que les affinités deviennent le sésame obligatoire de l’emploi. Cet avis est  partagé par le professeur Maurice Glèlè Ahanhanzo, président de l’Idh et les deux modérateurs que sont le Père Alphonse Quenum et le Pr Robert Antoine Détchénou. Ils sont tous unanimes à penser que la jeunesse doit prendre conscience du mal, pour de nouvelles perspectives. Il convient de préciser que les actes de la conférence seront publiés dans «les cahiers de l’Idh» et seront rendus accessibles au grand public. Ils contribueront ainsi à la promotion de la démocratie au quotidien, l’un des objectifs majeurs de l’institut.

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