La scène s’est produite dans la matinée d’hier dans les locaux de la perception d’Adjarra-Docodji à Porto-Novo. Une jeune dame, enseignante contractuelle d’Etat de son Etat s’est vu défalquer ou pratiquement dessaisie de son salaire du mois de mars 2012. Quand cette dernière est rentrée en possession de ce minable salaire, elle n’a pas pu résister puis elle s’écroule devant ses collègues venus faire le même exercice qu’elle.
Selon nos sources, elle a été finalement conduite vers le centre de santé le plus proche pour des soins urgents. En effet, depuis que le gouvernement a démarré le paiement des salaires aux enseignants, un tour effectué dans les perceptions de la ville de Porto-Novo a permis de constater que l’ambiance est morose, à la limite décourageante. Il est aisé de constater que tous les enseignants sortent de ces perceptions ont toujours la mine renfrognée exprimant un dégoût total et la plupart du temps, les enseignants tiennent des discours hostiles au régime de la refondation. Quelques enseignants rencontrés sur place, affirment même que ces défalcations ont été ciblées surtout dans les communes de l’opposition. Les mêmes enseignants affirment que dans le nord du pays, la situation n’est pas aussi alarmante que les régions du sud. Interrogés, plusieurs enseignants ont confié que des collègues ont touché parfois moins de 2000 FCFA, moins de 7000 FCFA …. Une situation déplorable qui a conduit les enseignants et leurs syndicats à proférer des menaces d’autres grèves dans le secteur de l’éducation. Mais chose curieuse, selon les informations recueillies des enseignants, leurs collègues du secondaire ne seraient pas encore concernés par cette mesure du gouvernement alors qu’ils ont aussi observé des mouvements de débrayage tout au long de la même période. C’est dire qu’une nouvelle crise pointe à l’horizon dans le secteur éducatif.
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