Après les violents affrontements à l’Université d’Abomey-Calavi : les étudiants arrêtés relaxés

(Confusion autour de la date de reprise effective des cours) Après quelques jours de garde à vue passés au Commissariat d’Abomey-Calavi, les étudiants arrêtés ont été relaxés.

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Le calme semble de retour mais le campus est toujours militarisé et une confusion règne en ce qui concerne la date de reprise des activités académiques.

Les étudiants en garde à vue au Commissariat d’Abomey-calavi ont retrouvé leur liberté certains le vendredi et d’autres le samedi dernier. Ces étudiants ont été, en effet, arrêtés suite à la violente bagarre intervenue le mardi 15 mai dernier au Campus et qui a fait un blessé grief dans le rang des policiers. Il faut préciser que le président de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb), Assè André dont l’arrestation avait déclenché les manifestations des étudiants qui ont conduit à la bagarre étudiants-forces de l’ordre a été également libéré. Le calme est de retour mais la reprise des cours n’est pas encore effective.

Le Recteur appelle à la reprise des cours, les responsables étudiants conditionnent

Reprendront ou reprendront pas ? C’est la question qui turlupine l’esprit des étudiants, une semaine après la violente bagarre survenue entre eux et les éléments du Commissariat central de Cotonou. Le Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, le professeur Brice Sinsin a, par bande défilante en boucle sur les écrans de la télévision nationale le samedi 19 mai, appelé les étudiants à la reprise des cours. Une reprise qui, en à croire ses propos, serait effective ce jour. Mais les responsables des mouvements d’étudiants à caractère syndical conditionnent cette reprise effective des cours à la démilitarisation de l’Uac. Et, font circuler par message téléphonique, l’idée d’un «campus mort» jusqu’à nouvel ordre.

La violation des franchises universitaires, l’origine de la confusion

Les violentes échauffourées caractérisées par des jets de pierres entre étudiants et forces de l’ordre survenues au cours de la semaine passée semblent transformer l’univers des étudiants. Le campus est militarisé depuis cette guerre de pierres. Les éléments de la Gendarmerie nationale et du Commissariat central de Cotonou occupent l’entrée principale de l’Université, la devanture du Rectorat annexe et sont présents au niveau du bâtiment «Kis». Cette forte présence des hommes en «uniforme» se justifierait, en référence à l’invite du Recteur aux étudiants à reprendre les cours, par la volonté du Professeur Brice Sinsin de garantir la sécurité des étudiants de l’Uac. Mais cette militarisation n’est pas du goût des étudiants qui, en fin de semaine dernière, avaient déjà réagi par l’intermédiaire du Bureau exécutif fédéral de la Fédération nationale des étudiants du Bénin.

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La Fneb en conférence et l’Unseb en assemblée générale ce jour

La violation des franchises universitaires et la militarisation du campus d’Abomey-Calavi ne laissent pas indifférents les responsables de mouvements estudiantins à vocation syndical. Ces derniers montent au créneau ce jour. Le Bureau exécutif fédéral (Bef) de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) donne une conférence de presse à partir de 9 heures à l’Ilaci. De nos sources généralement bien informées, la démilitarisation du campus sera au cœur de ladite conférence. Les évènements du mardi dernier seront passés à la loupe et lumière sera faite. Les étudiants réunis au sein de l’Unseb seront, pour leur part, en assemblée général au campus.

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