Ce jour, jeudi 03 mai 2012, le Bénin célèbre comme partout dans le monde, la journée mondiale de la liberté de presse. Laquelle journée intervient à un moment où, la liberté d’expression au Bénin est éprouvée. Référence faite au tout dernier classement publiée en Janvier 2012 par ‘’Reporters Sans Frontière’’ (Rsf).
L’année qui vient de s’achever, n’a pas été faste pour la presse béninoise. Le classement annuel de liberté de la presse publié le 25 janvier 2012 par ‘’Reporters Sans Frontière’’’(Rsf), colle au Bénin, la 91ème place contre la 70ème en 2010. Ce qui revient à dire que la défense de la liberté de presse a pris un coup. L’année 2011 a été en effet marquée par une série de violences perpétrées sur des journalistes en mission, par des agents de police. En février, un journaliste de la presse écrite a été molesté par les gardes du président de l’Assemblée Nationale qui lui reprochaient d’avoir médit de leur patron lors d’une conversation entre confrères à l’Infosec à Cotonou. À l’occasion d’une marche réprimée de l’opposition organisée le 24 mars 2011, un journaliste a été bastonné par la police. Sans oublier les récentes décisions de la Haac relatives à l’interdiction définitive de parution au quotidien ‘’Le Béninois Libéré’’, le 07 Décembre 2011 et l’interdiction de parution du journal ‘’Le Potentiel’’ pour une durée de trois mois. Autant d’événements qui, d’une manière ou d’une autre, justifient cette reculade vue par le Rsf. Selon le même rapport, le Bénin occupait le 21ème rang en 2002, le 29ème en 2003, le 27ème en 2004, le 25ème en 2005, le 24ème en 2006, le 53ème en 2007 et le 70ème en 2008. Il a reculé de deux rangs en 2009 et a ensuite regagné le 70ème en 2010, pour enfin passer à la 91ème place.
Les associations professionnelles des médias du Bénin et le conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel devront donc, dans le cadre de la présente journée de la liberté de presse axée sur le thème: «De nouvelles Voix et la liberté de la presse pour transformer la société», prendre de nouvelles mesures pour rétablir l’équilibre. A travers une défense objective des intérêts des journalistes, ils pourront redorer au mieux, le blason de la presse béninoise. Il s’agira essentiellement pour eux, d’œuvrer à l’avènement d’un code de l’information et de la communication, actuellement sur la table des députés. Pour que la dépénalisation des délits de presse devienne une réalité et qu’en conséquence, l’assainissement de la profession soit effectif. Des démarches qui permettront sans doute à la presse béninoise de recouvrer ses lettres de noblesse.
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