Economie africaine : Horst Köhler propose le modèle allemand

Sur invitation de la Fondation Konrad Adenauer (Fka), le Dr Horst Köhler a tenu mercredi dernier à  l’Amphi Idriss Deby Itno de l’Uac, une conférence sur  l’économie sociale de marché. Ceci dans le cadre de la célébration des 20 ans de la dite fondation au Bénin.

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Pour maîtriser la crise financière et économique actuelle, les marchés financiers ont besoin d’un consensus international permettant de réaliser la prospérité, la justice sociale et l’économie durable. C’est pour répondre à cette exigence que l’ancien Président de la République fédérale d’Allemagne, le professeur Horst Köhler propose le modèle de l’économie sociale de marché. «L’économie sociale de marché- Un chemin pour l’Afrique?». Tel est le thème de sa communication d’hier. Pour le Professeur et ancien directeur du Fonds monétaire international (Fmi), en fonction de l’histoire, de la culture et du niveau de développement, il y aura toujours différentes interprétations et façons de mise en œuvre de ce concept. Ce dernier doit fait face à des défis qui ne cessent de surgir et au 21è siècle, «il est particulièrement question de réconcilier l’économie et l’écologie». Ainsi, l’Allemagne a employé le slogan « Ordo libéralisme» qui combine «ordre bien gouverné» et «poursuite de la liberté», pour indiquer l’économie sociale de marché. La question fondamentale dont traite le concept est: comment réaliser au mieux l’équilibre entre l’Etat et la société, entre la politique publique et l’entreprenariat privé, entre le pouvoir de l’Etat et la liberté individuelle, entre le bien-être de la société en général et le souci de rentabilité de certains acteurs? Comme réponse, l’Ordo libéralisme propose que «l’Etat régularise les formes du processus économique, établisse les règles du jeu et en garantisse  l’application». Il s’agira aussi de l’ouverture d’esprit pour faire face aux nouveaux défis. Selon le Dr Horst Köhler, ce concept a facilité la prospérité à toutes les couches sociales de la société allemande. Pour en arriver là, deux principes de base sont à noter selon le communicateur. D’abord, l’Etat de droit est d’une importance cruciale pour le succès de chaque type d’économie sociale de marché. Ensuite, il faut les ressources naturelles qui peuvent constituer une bénédiction, mais se transforment le plus souvent, en malédiction. A ce niveau, les pays industrialisés ont également leur part de responsabilité parce qu’ils réalisent des profits à travers des contrats inéquitables et sont souvent impliqués dans la corruption. Par ailleurs, pour une économie durable, il faut une culture d’entreprenariat privé et savoir protéger les entreprises nationales. A cet effet, les petites et moyennes entreprises constituent le fer de lance et le moteur de la création d’emplois en faveur des jeunes.
Du panel de discussion avec les Professeurs Géro Amoussouga et Magloire Lanha, il ressort que le modèle allemand est transférable à la société africaine mais il faut réajuster certaines approches pour mieux les adaptées aux réalités africaine. Notons que cette conférence a connu la participation de madame Elke Erleche Représentante résidente de la FKa, du Recteur de l’Uac Brice Sinsin, des professeurs d’universités, des députés de l’Assemblée nationale du Bénin et des étudiants.

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