Festival international de conte et de la parole (Ficop) Bénin : deux idées novatrices à la 3ème édition

La troisième édition du Festival international de conte et de la parole (Ficop) s’est ouverte le samedi 05 mai 2012 à Cotonou avec à l’agenda, deux activités nouvelles visant à favoriser l’atteinte de l’objectif principal de cette biennale organisée par l’association Do Massé.

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Outre ses activités traditionnelles -spectacles, émission et hommage-, le Festival international de conte et de la parole (Ficop) sera marqué cette année par une journée de formation professionnelle à l’art du conte et des spectacles contés avec les élèves conteurs en herbe. Ce sont là, deux innovations apportés à l’événement dans le cadre de sa troisième édition qui s’est ouverte samedi dernier à Cotonou. C’est à la faveur d’une conférence de presse de lancement tenue à la librairie Buffalo à Cotonou. La formation a lieu ce lundi à l’Ecole du patrimoine africain (Epa) à Porto-Novo. Elle est ouverte aux jeunes Béninois désireux de s’engager pour le métier de conteur.

Ces deux innovations sont destinées à susciter un regain d’intérêt à l’art du conte notamment au  niveau des jeunes et des enfants. C’est aussi dans le but de «faire reconnaître le conte comme un métier et inscrire le conteur dans toutes les manifestations de la vie sociale». Telle est en effet l’option de la présente édition du Ficop, informe Christine Adjahi, Directrice artistique et initiatrice du Ficop.
Ficop 2012 rend hommage à l’auteur béninois, le professeur Jean Pliya. Elle est accueillie dans trois villes du Bénin -Cotonou, Porto-Novo et Lokossa- avec des spectacles de conte dans les écoles et les lieux publics jusqu’au 12 mai prochain.

Ficop, un remède à la crise dans le monde

La crise qui secoue actuellement le monde entier n’est pas seulement une crise économique mais il s’agit aussi et surtout d’une crise d’éthique, de morale et de culture estime Me Luc Hounkanrin, parrain de Ficop 2012. A son avis, le Ficop pourra jouer «gros» dans la résolution de cette crise. Car, explique-t-il, le réveil ou la Renaissance de l’Afrique passe par le réveil en  chacun, des valeurs culturelles sans lesquelles, il n’y a pas d’identité. Et le Ficop est pour l’avocat, un mouvement de renaissance culturelle.
L’histoire des peuples et les valeurs éthiques sont cachées aussi dans les contes qui, en Afrique comptent beaucoup pour l’éducation des enfants. Il faut désormais une fédération de toutes les initiatives visant à redonner à la culture de l’oralité, ses lettres de noblesse, à en croire le parrain. «Une blessure faite par la parole ne se guérit jamais» confie la conteuse française Anne Kovalevsky.
Le conte n’est plus seulement un moment de distraction, il a un apport important pour le développement, soutient Christel Noudjinlodo, Directrice de la librairie Buffalo. Pour ceci, les organisateurs du Ficop, annonce Christine Adjahi, réfléchissent déjà aux voies et moyens pour l’insertion dans les programmes scolaires, du conte et de ses valeurs éducatives.

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