Hier au Chant d’oiseau, le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis de la démocratie ( Fcsad) est revenu, à travers une conférence débat, sur sa mission et la raison d’être de sa naissance. L’audience était constituée de journalistes et des membres et sympathisants du Front.
«Le Bénin est le pays où on se plaint, c’est le pays de la grogne quotidienne.(…)Pourtant, personne ne bouge, et en dehors des syndicats qui seuls maintiennent encore la flamme de la liberté, la grogne ne débouche sur aucune action positive. Il règne une grande conspiration du silence, signe peut-être d’un dégoût anesthésiant, mais bien plus sûrement signe d’une lâcheté coupable dont profite la faune louche des flatteurs et des prébendiers.» C’est pour briser se silence et inverser la tendance que des personnes ressources de la vie socio-économique et politique du Bénin ont crée le Comité des cadres et personnes ressources pour la consolidation de la démocratie (Ccpr-Cad) et le Groupe de réflexion, d’initiative et d’actions (Gria). Ce sont ces deux creusets qui ont donné naissance à l’issue d’un séminaire organisé le 22 mars 2011 au Codiam au Front citoyen pour la sauvegarde des acquis de la démocratie. C’est ce qui ressort de la déclaration liminaire du président de ce Front, le Professeur Antoine Détchénou lors de leur conférence débat de ce jeudi 24 mai au Chant d’oiseau. Une conférence débat qui n’est rien d’autre qu’une sortie médiatique du Front pour expliquer à l’opinion les raisons de sa création et sa mission. Selon les propos du professeur, « constatant les dérives du pouvoir actuel » qui « sont de plus en plus graves et de plus en plus nombreuses qu’insidieuses », on se rend compte que «nous évoluons vers une dictature qui ne veut pas se dévoiler». C’est donc pour barrer la route à cette avancée vers la dictature que le Front est né. Il avait suscité une veille citoyenne contre «la révision opportuniste» Ses actions plus celle des autres fronts avaient emmène le président Boni Yayi à opérer un repli tactique pour ce qui de ce projet de révision de la loi fondamentale. Sa prochaine lutte est celle de l’audit et la correction de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi).
Au delà de la politique
« Le combat du Front citoyen est un combat sans répit, car c’est un combat pour l’homme, pour la liberté de l’homme, celle du citoyen béninois, de la citoyenne béninoise », a précisé le professeur Détchénou. Pour cela, le Front ne veut occulter aucun domaine de la vie nationale. Il envisage se lancer sur la voie de la moralisation. Qui implique à la fois à la traque à la corruption, mais aussi « le combat contre le mensonge » Entre autres chantiers, le Front va œuvrer pour la construction de l’unité nationale, arrêter la descente aux enfers de l’école béninoise. « Le front va s’investir urgemment dans le domaine Il veut s’investir en urgence dans le domaine «sensible » de la formation et de l’éducation de la jeunesse », a souligné Détchénou. La gouvernance ne sera pas mise de côté.
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