Silence sur la crise dans le secteur de l’éducation nationale : graves menaces sur les examens de fin d’année

Le gouvernement fait la sourde oreille à l’ultimatum à lui lancé par les syndicats des enseignants en mars dernier. Ces derniers visiblement tranquilles seraient en train de guetter une nouvelle opportunité pour revenir à la charge.

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Des syndicats membres du Haut conseil syndical de l’éducation nationale s’indignent que le gouvernement poursuive ses menaces contre eux. Or, ils attendent de lui la satisfaction de leur motion de protestation issue des concertations ayant servi de base a la suspension de la longue grève des enseignants en Mars dernier. La crise risque de ressurgir à la veille des examens académiques en Juin prochain.
Des secrétaires généraux ont indiqué que c’était par amour pour les populations et par patriotisme qu’ils ont décidé en toute indépendance d’arrêter la grève en l’assortissant d’un ultimatum. Mais jamais, déplorent-ils le chef de l’Etat n’a voulu faire attention à cette haute décision « Nous autres nous nous concertons » a confié le président du Haut conseil. Mais en guise d’avertissement, la fédération des syndicats de l’éducation nationale a déclenché le 08 Mai dernier une grève de 48 heures. Certes, cette décision a suscité l’indignation au sein des syndicats membres du haut conseil syndical de l’éducation, formation ayant dirigé la dernière longue grève dans l’enseignement qui faisait planer le spectre d’une année blanche. La Fésen a considéré qu’après l’expiration de la date butoir fixée pour l’ultimatum soit le 25 Avril 2012, chaque syndicat pouvait déjà déclencher la grogne à son niveau en attendant la décision du haut conseil ; le gouvernement n’ayant satisfait aucun des points de revendication inscrits aux clauses qui ont motivé la suspension unilatérale de la grève.

Curieuse suspension

Ainsi déclenchant sa grève le 08 Avril pour 48 heures renouvelables, des syndicats du haut conseil non membres de la Fésen ont estimé que cette grève intervient comme une précipitation sur le sujet. Ils considèrent que les grèves font la misère aux enfants et sur ce, ils ne voyaient plus l’opportunité d’en relancer de si tôt.
A l’analyse de la situation, il faut souligner que le haut conseil syndical était un regroupement de syndicats. En son sein chaque formation syndicale garde son autonomie. Il est à cet effet, libre de décider d’aller en grève ou non. Seulement pas au nom du haut conseil. Si tel était le cas, sa décision pourra être qualifiée de précipitée, de non concertée, unilatérale voire opiniâtre. Toute fois, il était nécessaire, que dès la première semaine suivant la date marquant l’expiration de l’ultimatum que les membres du haut conseil se concertent afin d’apprécier l’impact de leur mouvement. Ce serait l’occasion pour prendre à témoin le peuple à temps plutôt que de guetter des opportunités favorables aux affrontements. Le gouvernement de son côté, vu que les revendications sont légitimes devrait prendre tôt ses responsabilités face au sujet afin d’éviter que les prochains examens de fin d’année soit l’objet d’une nouvelle démonstration de force entre pouvoir et syndicats.

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