Grève de protestation dans le secteur de l’éducation: le mouvement est très peu suivi

La grève de protestation de 48 heures lancée hier par la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fésen/Cstb) n’a pas eu l’approbation de tous les enseignants qui, dans les communes de Cotonou et Calavi, ont boycotté le mouvement.

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«Une grève sur fond de division, on verra bien jusqu’où cela nous mènera». Ce scepticisme, agité dans l’opinion depuis l’annonce de la reprise des mouvements de débrayage, a été confirmé. Hier, les enseignants de la maternelle, du primaire, du secondaire général, et de la formation technique et professionnelle ont très peu suivi le mot d’ordre de grève de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale (Fésen/Cstb). De la commune de Calavi à celle de Cotonou,  élèves et enseignants ont vaqué, comme à leurs habitudes, à leurs occupations quotidiennes. Les activités scolaires ont suivi leur cours normal. Au collège d’enseignement général (Ceg) de Houéyiho, les élèves composent les devoirs du second semestre. Le même constat est fait au Ceg Océan. Dans les autres collèges, notamment au ceg Zogbo, Vèdoko, ceg1 de Calavi et au lycée Coulibaly, les apprenants ont reçu, comme cela se doit, les cours.
«Il fallait s’y attendre, avec l’effritement des mouvements syndicaux», affirme une enseignante «vacatrice» rencontrée dans l’un des collèges. De plus, «pour la plupart des citoyens béninois, les enseignants en font de trop». Selon d’autres enseignants interrogés au sujet des raisons qui expliquent le «boycott» du mouvement de grève lancée, les choses sont claires. «Il faut éviter au Bénin et plus précisément aux enfants de pauvres, une année blanche ou une année bâclée». De nos sources, c’est la même raison qui serait avancée par les responsables du Front d’action des trois ordres de l’enseignement pour justifier leur opposition à cette grève. Pour rappel, le Front avait confié qu’il ne se reconnaissait pas dans le mouvement lancé par la Fésen et qu’il ne participerait pas à la grève, évoquant une décision unilatérale des responsables de la Fédération.
Peu importe les raisons, ce boycott confirme la pensée selon laquelle rien ne peut se construire dans la division. La grève doit se poursuivre ce jour. Connaîtra-t-elle le même sort ou sera-t-elle suivie? Ce sont là, des interrogations qui trouveront des éléments de réponse ce jour.

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