Célébration du 1er mai : la Cstb appelle à poursuivre les luttes sociales

A l’instar de ceux du monde, les travailleurs du Bénin réunis au sein de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) ont célébré, hier, 1er mai, la fête du travail.

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La célébration du 1er mai a été, à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin, une journée festive mais aussi de revendications. Et c’est pourquoi, comme à l’accoutumé, les manifestations ont débuté par une marche à travers les rues de la ville de Cotonou. Cette marche, partie de la Bourse du travail, a échoué  à la place de l’Etoile rouge où,  un meeting  a été tenu. Là,  les travailleurs ont dénoncé les conditions dérisoires de travail au Bénin. A en croire le Secrétaire général de la Fédération des Syndicats des Travailleurs de l’Administration des Finances (Fésyntra-finances), Laurent Métognon, «notre pays va mal au plan politique, économique, social, culturel et même cultuel» et, cela est perceptible à travers les nombreuses crises sociales. Cette morosité, notamment économique découle, selon ses analyses, de la corruption, du parrainage, de l’inefficacité de certains travailleurs, l’existence d’agents «intouchables» et bien d’autres maux qui minent l’administration béninoise en général et celle du Ministère de l’Economie et des Finances.

La mise à l’écart des artisans et la grève des enseignants

Dans son adresse aux artisans à l’occasion de la fête internationale du travail, le Parti communiste du Bénin (Pcb), dénonce la politique d’exclusion qui se mène contre les artisans du Bénin. «La politique du pouvoir de Boni Yayi est de mépriser, d’ignorer et d’écraser l’artisan», peut-on lire. L’absence de centres polytechniques, des centres des arts et métiers pour la formation et le recyclage met en difficulté les artisans, dans un monde en perpétuelle progression. Pour Jean Cocou Zounon, c’est le moment de mettre fin à la «dictature de Boni Yayi».
«Ce 1er mai est fêté sous le signe de la victoire des enseignants», a confié le Secrétaire général de la Cstb, Gaston Azoua à la presse. Les enseignants viennent de «sortir d’une lutte glorieuse qui fait honneur à la fonction enseignante» qui a paralysé les activités scolaires pendant plus de deux mois. Pour le Sg, ce n’est que le début car la lutte va se poursuivre dans tous les secteurs d’autant plus que les acquis essentiels des travailleurs sont quotidiennement érodés. Les derniers scandales du Pvi/Bénin Control, de la traque des enseignants et d’une filière coton empêtrée dans les contradictions confirment, à en croire Gaston Azoua, l’opinion selon laquelle le pouvoir du Changement/Refondation a cause liée avec les crises, les scandales et dossiers ténébreux.
La Cstb, à travers son Sg, exige, entre autres, le respect scrupuleux des libertés fondamentales, la restitution des prélèvements illégaux sur les salaires des enseignants. Ils revendiquent que lumière soit faite dans les scandales actuels notamment l’affaire Dangnivo, Cen-Sad, avion présidentiel, Icc services, filière coton et les coupables châtiés. Il faut rappeler qu’une minute de silence a été observée en la mémoire des travailleurs morts en lutte.

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