(Ce dossier pourra-t-il aboutir ?) Les députés membres de la commission des lois et de l’administration vont se retrouver ce jour au palais des gouverneurs à Porto-Novo pour examiner un important dossier
, celui relatif à la poursuite de l’ancien ministre de l’intérieur de l’ère du changement sous le régime Yayi, en la personne d’Armand Zinzindohoué.
Pourquoi ce dossier refait-il surface au moment où l’affaire Icc-Service connait d’autres bouleversements? On se rappelle, il y a quelques semaines encore, le procureur de la République avait demandé que les épargnants d’Icc-Services, qui avaient reçu un trop perçus, de venir rembourser. Au moment où ce dossier préoccupe plus d’un, c’est le dossier de poursuite de l’ex ministre de l’intérieur qui a été introduit en commission pour son étude et par surcroit pour sa poursuite conformément aux dispositions du règlement intérieur de l’institution parlementaire. Ce dossier pourra t-il aboutir, vu la complexité des textes régissant la Haute Cour de Justice (HCJ), seule institution habilité à poursuivre le chef de l’Etat et les membres du gouvernement ? L’ancien ministre Armand Zinzindohoué, au moment où il a été ministre en fonction dans le gouvernement de Yayi au moment des faits qu’on lui reproche, doit nécessairement être jugé par la HCJ. On reprochait à cet ancien ministre des faits suffisamment graves compte tenu des liens et du rapprochement qu’il a eu avec les anciens responsables d’Icc-Services. En son temps, il avait été limogé du gouvernement par le chef de l’Etat en personne, puis il a séjournée quelques jours derrière les barreaux. Mais depuis qu’il jouit de sa liberté provisoire, il a fait l’objet de tracasseries de toutes sortes. Pour se défendre, après sa libération, il a publié un mémorandum dans lequel il a fait des déballages et a accusé certains de ses collègues ministres dont celui des Finances, de la Micro-finance, de la Défense, de la Décentralisation et d’autres. De plus, il a cité nommément même le premier magistrat de ce pays dans son mémorandum en affirmant « Au regard des faits, c’est alors tous les Ministres des Finances, de la Micro-finance, de la Défense, de l’Intérieur, de la Décentralisation et d’autres Ministres ainsi que le Chef de l’Etat qui doivent répondre du dossier ICC-Services. Pourquoi le Président Boni YAYI veut-il me faire porter une charge qu’il sait, n’est pas la mienne ? Au lieu de chercher à tout prix un bouc émissaire, le Chef de l’Etat doit prendre autrement ses responsabilités. Les vrais responsables de cette délinquance financière sont ailleurs et ne sont pas encore inquiétés ». Toujours est-il que, malgré ces goulots d’étranglement, les députés de la commission des lois veulent enclencher le processus de poursuite de l’ex ministre Armand Zinzindohoué. Selon certaines sources parlementaires, les débats seront très houleux et les chances de mise en accusation véritable cet ancien ministre sont minces.
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