La position actuelle du Prd sur l’échiquier politique nationale est sujette à réflexion. Si officiellement ce parti se revendique de l’opposition et de l’Un -sans être partisan de la fusion- ses actes en donnent une tout autre impression.
Hier, il a boycotté la rencontre des présidents de groupe et commission parlementaires initiée par l’Un pour se pencher sur la correction de la Lépi. A première vue, cette option peut paraître bien surprenante mais en analysant de près, elle entre dans la droite ligne du dessein politique actuel du parti. Depuis un bon moment, ce parti a commencé à s’affranchir progressivement de l’Un et à opter pour une aventure solitaire. En violation du protocole de l’union et de ses textes, le Prd a constitué son groupe parlementaire, a organisé son congrès, une journée de réflexion sur la révision sans dire de façon franche et sans équivoque sa position et enfin a boycotté après avoir tenté de faire échec à la dernière convention de l’Un, alors même qu’il présidait le comité préparatoire. Autant de positions et de logique paradoxales et contradictoires à la posture officielle de ce parti. Parallèlement à ces actes préjudiciables à la cohésion de l’Un, le discours du président Houngbédji et des caciques du parti ont été fortement dilués Plus de critiques virulentes et de diatribes à l’endroit du pouvoir comme ce fut le cas pendant le premier quinquennat. Lors de sa dernière sortie médiatique sur Canal3, le président s’est dérobé à toutes questions sur l’actualité politique nationale, se cachant sous le leitmotiv « je ne suis pas venu ici pour ça ». Tout a l’air d’un plan déroulé à petit coup. Déjà lors de son discours d’ouverture au congrès de son parti, Houngbédji envisageait des perspectives assez floues pour l’Un et semblait bien disposé à accepter, comme la Rb, la « main tendue » de Boni Yayi. Et comme la Rb, le Prd s’affiche comme le second fossoyeur de l’Un. Dans les mois et les années à venir, la trajectoire de ce parti sera plus lisible.
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