Toute la journée d’hier, les fidèles chrétiens du Bénin ont célébré comme partout dans le monde l’Ascension du Christ Jésus. Ce devoir de mémoire n’est pas passé sous silence sur la paroisse Saint Louis de Cotonou, où les fidèles se sont massivement rendus à la messe pour revivre les moments forts de l’élévation de leur sauveur dans les cieux.
«Ne restez pas là à regarder le ciel», ont dit les anges aux Apôtres qui ne parvenaient pas à détacher leurs yeux de la nuée dans laquelle Jésus avait disparu. Il est ainsi retourné dans la demeure invisible d’où il était descendu. Dans son homélie, le père célébrant, l’Abbé Ponce Akénone, curé de la paroisse Saint Louis de Cotonou précise que ce départ du Christ marque le début de la mission universelle confiée aux Apôtres, par celui qui a reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre. Du reste, l’Evangile (Marc 16,15-20) de ce jeudi l’atteste clairement lorsque Jésus demande aux Apôtres d’«aller dans le monde entier proclamer la bonne nouvelle à toute la création». Selon un fidèle de la paroisse, cette fête célébrée quarante jours après Pâque est la preuve que le Christ, après sa résurrection laisse le soin aux chrétiens à travers le don de son esprit, de poursuivre la mission d’évangélisation à la quelle il a consacré toute sa vie terrestre.
L’Ascension selon les saintes écritures
Saint Luc est celui qui parle le plus longuement de ce qu’on appelle, ‘’l’Ascension du Seigneur’’. C’est-à-dire «son élévation dans les cieux», où il a disparu au regard des hommes et d’où il reviendra un jour. Il la mentionne très brièvement en conclusion de son évangile (Luc 24,50-52) et plus longuement au début de son second livre (les actes des Apôtres), Ac 1,1-11. C’est là bien plus que le récit davantage circonstancié d’un événement: un condensé de la prédication apostolique et une explicitation de la foi professée dès les origines par les chrétiens.
L’ascension du Seigneur réjouit le cœur des disciples, parce qu’elle célèbre l’exaltation du Christ ressuscité à la droite du père. Mais elle est aussi un avantage pour les croyants, ainsi que Jésus l’a dit lui-même à ses Apôtres, au soir de la dernière cène (Jn 16,7). Elle inaugure une ère nouvelle de l’histoire du salut, celle du don de l’esprit répandu à profusion sur les croyants et celle de la prédication dans le monde entier, de la bonne nouvelle du salut acquis par la mort et la résurrection du fils de Dieu fait chair. La célébration de l’Ascension tourne donc le regard des chrétiens vers le monde où ils vivent. Là se construit patiemment et humblement dans l’amour, le corps dont le christ est la tête. Car, selon la foi chrétienne, le Seigneur n’a pas abandonné les siens. Il est au contraire d’autant plus présent au milieu d’eux qu’il ne se trouve plus soumis aux contraintes de la condition humaine qui limitait son action dans le temps et dans l’espace.
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