Les ressortissants de l’aire Popo ont célébré hier, comme de coutume à chaque fête de Pentecôte, le 91ème anniversaire de la fête de Nonvitcha. L’édition 2012 de cette fête a été moins festive que celles des années précédentes et ceci, à cause des opérations de déguerpissement survenues, il y a peu, à xwlakodji. Le dimanche 27 mai dernier, toute la communauté chrétienne béninoise, à l’instar de celles du monde, a célébré la concrétisation de la promesse de Jésus d’envoyer l’Esprit saint à ses apôtres, cinquante jours après la pâque. Il s’agit de la fête de pentecôte. C’était l’occasion pour les peuples xwla, comme d’habitude à chaque fête de Pentecôte, de célébrer la fête de Nonvitcha qu’en est à son 91ème anniversaire. C’est une fête de communion et de solidarité entre les fils et filles popo. Contrairement aux éditions antérieures celle de 2012 n’a pas suscité l’engouement habituel observé chez cette communauté. «Nous ne pouvons pas fêter comme d’habitude sachant que nos frères de Xlwakodji déguerpis, dorment à la belle étoile et à défaut d’effectuer le déplacement, ne pourront pas s’offrir une réjouissance», a déclaré Paul Irénée Zinsou, président fédéral de Nonvitcha pour justifier la baisse d’affluence observée à l’occasion de la célébration. Plusieurs personnalités dont le président de l’Assemblée Nationale, le ministre de la santé et celui de la jeunesse, des sports et des loisirs, ont effectué le déplacement sur Grand-Popo pour assister aux manifestations entrant dans le cadre de cette fête. En signe de solidarité, les deux associations Nonvizan et Nonvitcha ont organisé en marge des activités récréatives, une réflexion qui a connu la présence de plusieurs personnalités au nombre desquels le Ministre Didier D. Akplogan. Cette séance a permis aux responsables de Nonvitcha de réfléchir sur la situation de leurs frères de Xwlakodji. A ce propos, ils ont sollicité l’appui du ministre de la jeunesse, des sports et Loisirs pour une réinstallation rapide des populations déguerpies. Le ministre ne leur a pas marchandés son soutien. Il a promis intercéder pour eux auprès du gouvernement pour un dénouement heureux de la situation. Il est à noter que l’ambiance morose n’a pas empêché les quelques curieux qui ont effectué le déplacement sur Popo de déguster le « dacoin ». Désormais les regards sont tournés vers l’année prochaine pour une fête de Nonvitcha plus gaie.
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