Un premier épisode de la rude bataille pour la présidentielle de 2016 se joue déjà entre deux potentiels candidats. Il s’agit de la bataille du nord. Celle que semble bien entamer précocement et furtivement Pascal Irénée Koupaki et Abdoulaye Bio Tchané. Tous deux candidats potentiels à l’élection présidentielle de 2016.
Ce sera une course de fond entre deux hommes politiques au style presque identique. Sobres et discrets, bons technocrates rompus aux finances internationales. Tous deux, ils sont sortis des entrailles de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao). Il s’agit de Pascal Irénée Koupaki et Abdoulaye Bio Tchané. Mais pour l’élection présidentielle de 2016, la bataille sera rude entre ces deux « amis ». Surtout au nord, qui n’est pas un «no man’s land» politique. Pourtant, c’est dans cette région du pays que le premier ministre Pascal Irénée Koupaki a lancé ces escarmouches. Il y a quelques semaines au cours d’une tournée d’explication du concept de la refondation qui l’a amené dans les villes de Djougou, Parakou, Kouandé. Partout où il est passé, le premier ministre a drainé du grand monde, surtout la jeunesse à qui il a parlé de la refondation et de la nécessité pour eux de participer à la renaissance du Bénin. Mais en dépit de sa discrétion et de la finesse qu’on lui connaît, Koupaki n’a pu éviter de susciter des réactions sur les vrais mobiles de cette tournée. Koupaki serait dejà en campagne. Et d’ailleurs les réactions n’ont pas tardé. Le samedi 28 Avril, lors de la convention de l’Un, le porte parole de la coalition Abt, Raymond Dossa a dénoncé ces candidats potentiels qui font campagne en utilisant les moyens de l’Etat. Le weekend denier, Abdoulaye Bio Tchané a effectué une tournée dans le septentrion. A la fin, il a donné une conférence pour se prononcer sur les problèmes de la jeunesse surtout l’emploi. Au cours de cette conférence, il a peint en noir le bilan du gouvernement actuel et précisé que «la performance de l’économie béninoise est la pire en Afrique». Au total, la tournée et la conférence de Bio Tchané est la réplique au discours rassurant et d’espoir du premier ministre Koupaki. Le premier part avec un avantage sérieux sur le second. En plus du fait qu’il est du nord, il a été déjà candidat à l’élection présidentielle de 2011. Après le retrait de Boni Yayi de la scène politique, Bio Tchané devrait se positionner comme l’homme politique le plus influent du septentrion. Il ne manque pas d’ailleurs d’atout pour cela. Ainsi toute incursion de Koupaki dans cette zone pourrait être mal prise comme une menace sérieuse à son élection en 2016. Koupaki ne devrait pas aussi manquer d’atouts pour séduire les populations du nord, lui qui a travaillé depuis des années aux côtés du président Boni Yayi. La bataille s’annonce très rude. Mais attention, un troisième larron pourrait bien s’y glisser et changer les donnes. Surtout s’il arrivait à avoir le soutien-officiieux- du président Yayi qui n’a pas encore dit son dernier mot.
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