UAC : Les activités académiques au ralenti, la Fneb exige la libération des étudiants arrêtés

Deux jours après les violents affrontements entre Etudiants et Forces de l’ordre à l’Université d’Abomey-Calavi, les choses semblent revenir au calme. Cependant les activités académiques sont toujours au ralenti. La Fneb monte au créneau pour réclamer la libération des étudiants détenus.

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Université d’Abomey-Calavi, il est 7 heures ce jeudi, au lendemain des violents heurts entre étudiants et agents des forces de l’ordre.  Les amphithéâtres demeurent majoritairement fermés, les étudiants, principalement des écoles de l’Uac, sont facilement dénombrables,  les centres commerciaux déserts et les cabines universitaires entièrement vides. Sur le terrain d’handball, un groupe d’étudiants jouent au football. Le calme semble de retour dans l’univers des étudiants. Ce calme inhabituel se justifierait, selon nos sources, par deux raisons. Primo, la peur des étudiants de se faire prendre lors d’une énième patrouille sur le Campus des éléments de la Gendarmerie nationale et du Commissariat central de Cotonou. Secondo, le «Campus mort» jusqu’à nouvel ordre décrété par le Bureau exécutif fédéral (Bef) de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb) réuni en Assemblée générale extraordinaire le mercredi 16 mai dernier.

Plusieurs étudiants arrêtés

Après la violente bagarre entre Etudiants et Agents des forces de l’ordre le mercredi dernier au Campus et qui s’est soldée par des blessés de part et d’autre, notamment d’un commandant de police grièvement, les éléments de la Gendarmerie nationale et du Commissariat central de Cotonou ont procédé à de nombreuses arrestations. Selon nos sources,  c’était dans la nuit du mardi 15 mai dernier, alors que les étudiants étaient couchés en cabines, ils ont reçu la visite des forces de l’ordre. La suite des évènements n’a pas été heureuse. Les Etudiants auraient été bastonnés puis emportés au Commissariat de Calavi. Cette opération de ratissage des forces de l’ordre a occasionné des pertes matérielles dans les résidences universitaires.

La Fneb exige leur libération

La Fédération nationale des étudiants du Bénin, dans sa correspondance N°037/Mesrs/Uac/Fneb/Bef/Sg/11-12 du 17 mai 2012, au Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, avec ampliation à la Présidence, au Mesrs, au Cous , à la presse et affichage, demande «la libération pure et simple sans délai de tous les camarades étudiants ainsi que le président de l’Unseb sans jugement ni présentation au Procureur de la République». Dans la même correspondance, le mouvement estudiantin à vocation syndical exige, le «rétablissement de la franchise universitaire, en ordonnant le retrait des forces de l’ordre du campus avant toutes négociations.  Il faut préciser que certains des étudiants arrêtés à la suite des échauffourées, ont été libérés le mercredi dernier. A en croire, Smith Ahouandjinou, président du Bureau exécutif fédéral, la satisfaction de ces revendications serait la condition sine qua non pour atteindre les objectifs académiques annuellement visés, et donc de permettre la reprise des cours dans la plus grande quiétude.
L’on se rappelle que ces mouvements font suite à l’arrestation du président de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin, André Assè qui aurait fait outrage au Procureur de la République lors d’un procès. Lequel relatif à Romuald Tokoudagba, étudiant en première année de géographie qui, le 6 avril dernier lors d’une  sortie pédagogique à Sô-Ava, aurait assené, pour se défendre, de plusieurs coups de bâton un professeur, en l’occurrence Jean Bosco Vodounon dont les parents ont porté plainte.

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