«Ils ne sont pas pédagogiques, les prochains examens scolaires, ils sont politiques», a confié Louis René Hounkpè, directeur d’école primaire. Dans les pays sérieux, poursuit-il, on devrait sursoir d’abord à tout calendrier scolaire et procéder à l’évaluation du niveau atteint dans l’exécution des programmes d’étude bien entendu à la maternelle au primaire puis au secondaire.
Car, le temps occupé par les grèves dépasse celui ayant connu le déroulement des cours. « En bon enseignants professionnellement conscients, on ne devrait pas aller à ce jeu consistant à organiser les examens pour organiser », a indiqué Hounkpê. Son homologue Guy Moulero exerçant dans le même complexe ajoute que le nouveau calendrier des examens est juste élaboré pour sauver la face du gouvernement soupirant de voir l’année scolaire blanchie.
L’arrêt des cours a déjà outrepassé les limites de temps imparti à cet effet pour que l’année académique soit déclarée année blanche. C’est étant face à cette situation que les syndicalistes face à la résistance du gouvernement de satisfaire les revendications ont du surseoir l’exécution de leur motion de grève. Début mois de décembre 2011, les travailleurs béninois ont vu le gouvernement satisfaire une revendication relative au relèvement du point indiciaire. Le chef de l’Etat plus tard recense cet acquis aux enseignants. Ainsi, après quelques menaces en début 2012, la grève proprement dite entre dans sa phase active dès le mois de Février. Le pouvoir face aux enseignants en grève, il y avait un dialogue de sourd. Le spectre d’une année blanche avait plané. Mais de justesse, la tendance a été inversée. Seulement que le contenu des programmes a été bâclé au profit de l’exécution au forceps du calendrier. Ainsi le Certificat d’étude primaire (Cep) initialement fixé pour démarrer le 04 Juin 2012 a fini par être reporté au 25Juin. Le Brevet d’étude du premier cycle (Bepc) est passé du 11 juin au 02 Juillet 2012. Selon l’arrêté interministériel portant réaménagement du calendrier de l’année scolaire 2011-2012 dans les établissements d’enseignement primaire, maternel et secondaire.