Les députés devraient introduire ce jour à l’hémicycle le dossier d’interpellation du chef de l’Etat, suite à l’absence du ministre des Affaires étrangères Nassirou Arifari Bako le jeudi 06 juin dernier lors de la question orale avec débats posée par le deuxième secrétaire parlementaire André Okounlola et 26 autres députés. En effet, ce dossier a suscité ce jour là la colère de l’ensemble des députés qui ont décidé d’interpeller le chef de l’Etat ou tout autre membre du gouvernement pour venir s’expliquer sur les raisons de l’absence du ministre des Affaires étrangères. Ceci, conformément aux dispositions des articles 71 et 113 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule que « … le Président de la République ou tout membre de son gouvernement peut, dans l’exercice de ses fonctions gouvernementales, être interpellé par l’Assemblée nationale. Toute question écrite ou orale à laquelle il n’a pas été répondu dans le délai d’un mois peut faire l’objet d’une interpellation dans les conditions prévues par la Constitution. Les demandes d’interpellation dûment motivées et signées par dix députés au moins sont déposées sur le bureau de l’Assemblée en séance publique. A partir du dépôt, aucune signature ne peut être retirée… ». Selon des sources proches des députés signataires de cette question orale relative au fait qu’ils ont été victimes d’humiliation de la part du protocole d’Etat lors de la commémoration du 51ème anniversaire de l’accession du Bénin à la souveraineté internationale le 1er août 2011 à Natitingou et lors de la messe papale organisée le 29 novembre au stade de l’amitié de Kouhounou dans la cadre de la visite du Pape Benoît XVI au Bénin, 48 signatures auraient été déjà recueillies jusqu’à la date d’hier, sur les 70 recherchées par les auteurs de la questions. C’est dire que ce dossier tient beaucoup à cœur aux députés qui n’entendent pas baisser du tout les bras. Cette fuite en avant ou bien ce repli tactique du gouvernement ce jour là n’a pas pour autant plu aux députés. C’est pour cette raison, qu’ils ont décidé à l’unanimité, opposition comme majorité présidentielle, de poursuivre ce dossier.
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