Dans une démarche hautement participative, le Fonds National de la Microfinance (FNM) a entrepris des échanges directs avec les bénéficiaires et acteurs de ses différentes interventions à la base en vue de la prise en compte de leurs suggestions pour une amélioration continue desdites interventions.
«(…) Face à face et droit dans les yeux…». C’est ainsi que Mme Virginie ATCHADE, membre du bureau communal de Pobè du Réseau National des bénéficiaires du programme de Micros Crédits aux Plus Pauvres (RéNaB/Mcpp) a caricaturé le cadre des échanges directs dont le Fonds National de la Microfinance leurs donne l’occasion. «Nous sommes heureuses, d’être associée à ces échanges que vous avez entrepris avec nos femmes qui s’épanouissent grâce à votre programme de Micros Crédits aux Plus Pauvres…», s’est réjouie, pour sa part, la Chef de l’arrondissement central de la commune de Pobè.
Ainsi qu’il le fait chaque année depuis maintenant cinq ans, le Fonds National de la Microfinance est de nouveau sur le terrain. Mais cette fois-ci avec une proximité plus accrue. Car, la délégation conduite en personne par le Directeur Général, Komi KOUTCHE et constituée aussi de membres du personnel du Fonds National de la Microfinance que du cabinet du Ministre a fait l’option de descendre jusque dans les communes contrairement aux années antérieures où les regroupements se faisaient au chef-lieu des départements.
Démarrée par le département du Plateau dont les cinq communes, Kétou, Pobè, Adja-Ouèrè, Sakété et Ifangni ont reçu lundi et mardi la délégation de Komi KOUTCHE, cette tournée nationale vise essentiellement à écouter les bénéficiaires et acteurs des interventions du FNM à la base en vue de la prise en compte de leurs suggestions dans le processus constant d’amélioration desdites interventions.
Alors, «nous sommes venus plus vous écouter que vous parler,…», a insisté, M. Komi KOUTCHE, Directeur général du FNM à chacune des cinq séances de discussions qu’il a eues avec sa délégation et les bénéficiaires puis acteurs des communes du département du Plateau. Et les femmes bénéficiaires du Mcpp, les élus locaux et autres personnes ressources arrivés nombreux à ces rencontres publiques ne se sont faits guère prier pour prendre toute leur liberté et exprimer leurs bonnes impressions mais aussi ce qui selon eux méritent d’être amélioré puis comment ils préconisent ces améliorations.
Il ressort donc de leurs interventions trois grandes préoccupations que sont la nécessité de revoir à la hausse le montant des crédits octroyés, la limitation du délai de renouvellement à deux semaines après la fin des remboursements puis une stratégie de sanction des impayés autre que celle qui consiste à geler les crédits pour les autres membres du groupe solidaire bien qu’ils aient rembourser leurs crédits.
Face à ces préoccupations, la délégation du Directeur général du FNM appuyée sur le terrain par l’Unacrep, l’institution de microfinance partenaire pour la zone, a promis poursuivre la réflexion sur la possibilité de sanctionner autrement les impayés mais lève sur place l’équivoque relatif au montant des crédits puis au délai de leur renouvellement.
Pour M. Komi KOUTCHE, les bénéficiaires défoncent une porte déjà ouvertes. Et pour cause! «Nous allons bientôt démarrer effectivement la nouvelle formule du Mcpp dont le premier crédit sera de cinquante mille (50.000) francs contre trente mille (30.000) francs cfa initialement et le second crédit sera de cent mille (100.000) francs cfa. Mieux, nous avons conçu et lancé déjà de nouvelles interventions telles que le Guichet Spécial Capital Risque qui permet d’accorder des crédits de montants importants appropriés pour des femmes grandes commerçantes…», a expliqué le directeur général lançant aux femmes bénéficiaires le défi de la responsabilité de la pérennisation de ces différentes interventions «en vous comportant bien» leurs a-t-il recommandé.
Source: Micro-finance