Rencontres littéraires et culturelles dans les lycées et collèges du Bénin (Relic). C’est un projet initié par l’Association Aiyé culture (Aac) et mise en exécution depuis avril dernier avec l’appui financier de l’Ambassade de France près le Bénin. A travers cette interview, Robert Asdé, le promoteur et directeur du projet nous parle des objectifs et des activités au cœur de l’initiative. Une initiative que l’Aac exécute parallèlement à l’organisation, tous les derniers samedis de chaque mois, du “Club de Lecture” à l’Institut français du Bénin.
L’Association Aiyé culture que vous dirigez effectue depuis avril 2012 le tour des collèges et lycées du Bénin pour des rencontres littéraires. Quels sont les objectifs?
Le mercredi 25 avril 2012, nous avons lancé au Ceg 1 d’Abomey-Calavi les Relic, Rencontres littéraires et culturelles dans les lycées et collèges du Bénin. Les objectifs, c’est de redonner le goût de la lecture aux apprenants, de leur faire découvrir les écrivains nationaux afin d’améliorer les résultats scolaires en matière littéraire. Nous travaillons pour la promotion du livre, de la lecture et de l’écrivain. Le projet prend fin en décembre prochain.
Que faites-vous concrètement pour y parvenir?
Relic, ce sont des rencontres entres les élèves et les écrivains béninois. Nous nous déplaçons vers les lycées et collèges du Bénin. Chaque fois, c’est avec un écrivain. A la rencontre dans les établissements, nous présentons l’écrivain et ses œuvres. S’installe en suite, un échange entre les élèves et l’écrivain sur ses œuvres et sur la littérature en général. Il y a des intermèdes à travers des récitals poétiques, des sketchs, etc. L’Association Aiyé culture est une structure culturelle qui fait à la fois de la littérature, du théâtre et de l’éducation. Nous avons tout ce qu’il faut pour accrocher les apprenants sur le plan culturel et littéraire. La rencontre dure trois heures.
Comment se fait la sélection des écrivains et celle des établissements?
Nous avons essayé de lire un peu ces écrivains béninois, ceux-là qui ont beaucoup écrit. Ceux que nous invitons, ce sont des gens qui ont une production littéraire assez considérable tel que Florent Couao-Zotti, Edgar Okiki Zinsou, Adélaïde Fassinou, Gaston Zossou, Hilaire Dovonon. Il y a aussi le professeur Jean Pliya que nous avons sélectionné. Si son calendrier le permet, nous aurons aussi une rencontre avec lui dans l’un des établissements.
Un bilan à mi-parcours.
Nous venons de parcourir quatre collèges : Ceg 1 Abomey-Calavi, Complexe scolaire Lica de Calavi, Ceg Gbégamey à Cotonou, Ceg Akpakpa Centre. Le parcours, c’est reluisant ; les écrivains sont toujours à nos côtés, les chefs d’établissements nous accueillent bien sauf que nous demandons un peu plus une franche collaboration de leur part. C’est-à-dire, lorsque nous allons vers eux, qu’ils reconnaissent la valeur d’un tel projet pour mobiliser les élèves et nous donner un espace digne d’accueillir un tel événement. Le projet est financé par l’ambassade de France au Bénin. Nous attendons toujours le soutien des maires qui n’ont pas encore réagi jusque là.
Il faut aussi dire que compte tenu des mouvements de grève qu’ont connus certains établissements, nous avons des difficultés à avoir un calendrier préétabli par rapport aux rencontres. Toutefois, nous savons au jour d’aujourd’hui que le 08 juin, nous serons au Ceg Le Méridien de Cococodji ; le 13 juin nous avons en vue le Ceg le Nokoué à Cotonou.
Réalisation: Blaise Ahouansè