Santé sexuelle et reproductive : Plan et Ceradis se donnent la main pour promouvoir les droits des adolescents en la matière

 

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La Mairie de la commune de Dogbo a abrité, le vendredi 08 juin 2012, la cérémonie officielle de lancement du projet «Promotion des droits à la santé sexuelle et reproductive pour des adolescents/adolescentes et jeunes dans les communautés du Bénin». Un projet initié par Plan en partenariat avec d’autres Ong dont Ceradis afin d’offrir à cette couche de la population, un accès facile aux informations nécessaires pour une vie saine en matière de sexualité et de reproduction.

   Ils sont nombreux, adolescents et adolescentes qui ont effectué le déplacement de la Mairie de la commune de Dogbo le vendredi 08 juin dernier. Heureux, étaient-ils tous de savoir qu’il y a désormais un projet pour leur permettre d’éviter au maximum, les comportements à risques en matière de sexualité et de reproduction. Il s’agit du projet «Promotion des droits à la santé sexuelle et reproductive pour des adolescents/adolescentes et jeunes dans les communautés du Bénin». La cérémonie officielle de lancement qui fait l’objet de leur présence massive a connu aussi la présence des autorités du ministère de la santé, des élus locaux et des responsables de diverses structures non étatiques impliqués dans la rédaction et la mise en exécution du projet.
Le présent projet est né pour réorienter la vie sexuelle que mènent aujourd’hui les adolescents et jeunes notamment dans les campagnes au Bénin, à en croire le Directeur exécutif de l’Ong Ceradis, Nourou Adjibadé. Une vie qui,  constate-t-il, est marquée par la méconnaissance des droits des jeunes à la santé sexuelle et reproductive ; une vie aussi marquée par la déscolarisation, les grossesses non désirées, les avortements, les infections aux maladies sexuellement transmissibles (Mst) et au Vih/Sida, etc. Des menaces à la santé de la jeunesse après qu’elle s’est lancée dans la sexualité sans informations.

 

Trois objectifs

 

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Dans ce projet, il s’agira d’améliorer d’ici fin 2013, un environnement plus favorable à la réalisation et au respect des droits à la santé sexuelle et  reproductive des adolescents et jeunes», explique Bell’Aube Houinato, représentant résident de Plan Bénin. Il sera également question, a-t-il poursuivi, de développer les capacités d’organisation, de leadership et de compétences de vie saine des membres de 120 associations de jeunes de 10 à 24 ans afin de les préparer à réclamer leurs droits non satisfaits, l’amélioration de leur santé sexuelle et reproductive y compris la réduction de l’impact de l’infection au Vih. «Ce projet permettra en outre, d’accroitre de 10%, d’ici fin 2013, l’utilisation des services de planning familial, le test de dépistage volontaire et l’acceptation de l’utilisation des préservatifs à travers des “centre de santé amis des jeunes“».

Pour y parvenir, l’accent sera mis sur l’information. «Le peuple meurt par manque d’information. C’est une chance aux jeunes que l’information soit désormais disponible sur les Mst et le Vih/Sida» témoigne un ancien président de l’association des Pvvih.

Pour l’heure, le projet est au profit de 120 communautés dans les départements du Couffo et de l’Atacora. «Selon le deuxième rapport départemental de décembre 2008 sur les Objectifs du millénaire pour le développement, le taux de prévalence du Vih/Sida en 2006 dans le département du Couffo est de 2,7% contre 2% au niveau national. Le Couffo est ainsi le premier département du Bénin le plus touché par la pandémie. Dans l’Atacora, la prévalence du Vih/Sida en 2006 est de 1,5% chez la fille et le garçon ; les besoins en planification familiale sont de 26,2%».

 

Plaidoyer pour la réussite du projet

 

Au-delà d’une simple cérémonie de lancement, c’était plutôt une occasion pour les uns et les autres, d’affirmer leur engagement pour ce “combat” au profit de la jeunesse béninoise. «C’est un carrefour de réflexion et  d’engagement de chacun des acteurs pour le projet» dira Vincent Akakpo, Maire de la commune de Dogbo. Cet engagement est venu comme une réponse à l’appel du Directeur exécutif de l’Ong Ceradis qui, dans son allocution, a invité les autorités locales à, non seulement accompagner le présent projet mais aussi à tenir compte des préoccupations qui touchent la vie de la jeunesse dans leurs divers programmes. «Tous ce qui se fait sans nous est contre nous» déclare Bernice Akotènou, porte-parole des adolescents et jeunes. Tout comme le préfet du Mono-Couffo, Corentin Kohoué, elle a exigé l’implication massive et effective de la jeunesse dans l’exécution de ce projet pour savoir quelles sont leurs réelles motivations et d’en tenir compte. «Si petit, si innocent, mais précieux pour l’avenir du Bénin» martèle la jeune fille.

 

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