Travaux publics au Bénin : le Syntra-Ttp dénonce les travers de la coopération chinoise et fait des propositions

Le Syndicat national des travailleurs de l’administration des transports et des travaux publics (Syntra-Ttp) est monté au créneau hier, mercredi 20 juin 2012, pour dénoncer les travers de la coopération chinoise au Bénin notamment dans le sous-secteur infrastructures routières.

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 Il a aussi fait des propositions pour éviter ce que le Secrétaire général, Marcel Kindoho, appelle «le risque d’embraser le tissu entrepreneurial béninois et plus loin, toute l’économie béninoise».

«La coopération Bénino-chinoise, dans la forme actuelle, ne protège pas le peuple béninois et son économie qui se trouve ainsi livrés sans défense (du gouvernement béninoise) à l’impérialisme chinois en marche.» C’est ce qui a fait sortir ce mercredi, le Syndicat national des travailleurs de l’administration des transports et des travaux publics (Syntra-Ttp). La conférence de presse donnée au ministère des Transports et des travaux publics fait suite, à en croire le Sg, aux nombreuses réactions par lettres administratives restées sans satisfaction.

Dans son exposé, le 1er secrétaire général adjoint, Jacques Ayadji, a évoqué un certain nombre de pratiques qui font de ce partenariat, un partenariat qui vise essentiellement à enfoncer notre pays dans le sous-développement plutôt que d’être un partenariat gagnant-gagnant.

Au niveau des projets financés par des ressources d’origine chinoise, la Chine impose ses entreprises. «L’agent du contribuable chinois doit aller à une entreprise chinoise» dit-elle. De plus, elles exigent et obtiennent l’accord pour ce que les études soient réalisées par un bureau chinois. Elles ont ainsi l’opportunité de surestimer les travaux, dénonce Jacques Ayadji. Aussi, informe le Sga, l’Etat béninois accorde-t-il une «exonération sauvage» à ces entreprises chinoises. D’où elles ont du stock en abondance. «Ce qui leur permet  entre autres, de faire la concurrence déloyale en proposant des prix bas à l’occasion des appels d’offres auxquels elles participent pour les projets financés sur des ressources d’origine non chinoises.» Du coup, elles gagnent presque toujours les appels d’offres. Dans le partenariat, dénonce le 1er Sga, «le gouvernement a fait l’option de favoriser les entreprises chinoises dont la finalité est de pousser à la fermeture des entreprises locales du sous-secteur routier (et tout le secteur économique lié), ce qui conduit progressivement à la mise au chômage définitif de plusieurs centaines de milliers de travailleurs du secteur».

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Requêtes et propositions

Face à la situation, le Syntra-Ttp exige l’expulsion sans délai du territoire national de l’ouvrier chinois, auteur de violences injustifiées faites sur la personne de l’Attaché de cabinet du ministre des Travaux publics et des transports ; le jugement par la justice béninoise de l’ouvrir chinois auteur de la fusillade. Il demande également l’exclusion à la fin des travaux en cours, de l’entreprise China Railways Suisiju Group Corporation (Crssg) et de China Railways N°5 Enginee’Ring Group Co Ltd (Creg 5).

Pour finir le Syntra-Ttp demande de revoir de ladite coopération dans l’intérêt des deux pays. Le syndicat demande aussi que l’Etat béninois pratique aussi : «l’argent du contribuable béninois doit aller à une entreprise béninoise». Le Syntra-Ttp déclare n’être pas contre la coopération mais souhaite que les travaux soient estimés à leur juste valeur. Il demande que l’Etat exige désormais non seulement la réalisation des études par un bureau de son choix mais aussi de mettre en place un contrôle pour être sûr de la qualité et de la quantité. «On peut être pauvre et digne. Recherchons cette dignité pour notre Etat» a conclu le 1er Sga/ Syntra-Ttp.

 

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