Apporter du nouveau dans le répertoire des rythmes traditionnels du Bénin

Le Groupe de musique “Le Rossignol” est dirigé actuellement par un musicien qui, parti des boîtes de conserve, bidons, tables et chaises, est devenu aujourd’hui compositeur, chanteur, pianiste, basiste et percussionniste qui manie avec dextérité gongs, tambours, piano, guitare basse, et autres instruments de musique. 

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Fulbert Hounguè nous raconte ici, ses débuts dans la musique et nous fait part de l’objectif qu’il vise dans sa carrière musicale.

Comment être-vous parvenu à vous faire une place dans le cercle des célèbres percussionnistes?
Tout petit, j’étais attiré par ce que jouaient dans mon quartier, les éléments d’un groupe folklorique spécialisé dans le rythme “Joglissohoun”. Chaque fois que les sonorités de leurs tam-tams et gongs me traversent, je sens automatiquement le désir d’en produire aussi. Mais je n’avais ni tam-tam, ni gong. Alors, je me livrais à un combat avec les tables, les tabourets, les bidons et les boîtes de tomate. J’y consacrais toutes mes heures de distraction. Je suis arrivé par la suite, à intégrer des groupes de musique dont le groupe Toffa en 1994 à Cotonou. Un groupe de Toba qui évolue désormais sous le nom “Les élites du Bénin”. J’ai aussi fait la chorale. C’est au sein de ces formations que j’ai pu cultiver ce talent de percussionniste qui m’habite. Je rappelle qu’au sein de Toffa, j’ai commencé par le gong puis les petits tam-tams appelés “Alèklé”. En ce temps, je prêtais une attention particulière à la manière dont on joue le gros tam-tam et je m’y essayais à la maison sur des boîtes de conserve, des bidons, des tables et chaises, etc. Un jour, profitant de l’absence du titulaire de ce tam-tam à la répétition, je m’en suis chargé. C’était une surprise et une source de motivation pour moi. Voilà résumée, l’histoire de mon entrée dans la famille des percussionnistes.

On vous connait aussi comme compositeur, chanteur, pianiste et basiste.
Tout ceci fait partie de mes acquis dans la chorale. Dans une chorale on joue tout. Je me suis donc essayé à tous les instruments. Il m’arrive aussi de composer des chansons. J’éprouve du plaisir quand j’entends les choristes exécuter mes compositions. C’est ce qui m’a plus motivé à continuer les compositions de chansons. Seulement que j’ai toujours donné priorité à la percussion. Je me sens plus fier et à-l’aise dans mes recherches artistiques en matière de rythme de chez moi et sur les instruments du pays plus que sur le piano ou les guitares. Je vœux par le biais de mes talents, apporter du nouveau dans le répertoire des rythmes traditionnels du Bénin. C’est ça ma vision.

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Faites-nous un bilan du chemin déjà parcouru dans l’atteinte d’un tel objectif.
Aujourd’hui, je peux dire avec toute modestie, que je suis auteur de plusieurs rythmes traditionnels. Il y en a qui ne sont pas entièrement mes compositions. J’ai juste apporté quelques touches dans la manière de jouer. Au nombre des ces rythmes, je peux citer : “ Adjahoun ”, “ Joglissohoun ”, “ Akohoun ”, “ Jègbé ”, “ Eyo ”, “ Kaka ”, “ Massè ”. D’autres sont des rythmes que j’ai créés moi-même. Seulement que je n’ai pas encore donné de noms officiels à ses rythmes. Mais déjà, je m’en suis servi pour arranger des morceaux à plusieurs artistes dont Fo Jean, Nydal Kelly, Blandino Show, Enocos Djédjé, Jonh Haï, Olofindji Gontran, …

Réalisation : Blaise Ahouansè

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