Commission de l’Union africaine : l ’échec de la diplomatie francophone

Le président Boni Yayi, actuellement à la tête de l’Union Africaine va devoir travailler avec une anglophone et baragouiner quelques mots en Anglais.

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 Hier, aux termes d’un 4è tour de l’élection du président de la commission de l’Union Africaine c’est la sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma qui est élue. Consacrant ainsi l’échec des francophones et du plan- Yayi.
Il aura résisté jusqu’au bout mais sa « francophilie » l’a emporté. Jean Ping, le très consensuel  président de la commission de l’Ua a échoué dans son volonté de rester à la tête de l’Ua, abandonné par les gens de son propre camp, celui des francophones qui l’ont soutenu jusque- là et qui lui ont  fait allégeance depuis le début de l’année que le président sud africain Jacob Zuma a lancé à ses trousses la candidature de son ex-épouse Nkosazana Dlamini Zuma.  Jean Ping, gabonais, ancien ministre du feu président Bongo, n’aura donc pas eu la chance comme la plupart de ses prédécesseurs, de briguer deux mandats à la suite. Très tôt, Jacob Zuma a constitué autour de l’Afrique du Sud un front assez puissant d’anglophones. Pourtant, lors du dernier sommet de l’Ua à Addis Abéba, c’est lui Jean Ping qui semblait avoir la situation en main et venait parfois en tête des élections. Mais Jacob Zuma qui tenait tant à ce poste a tout fait pour l’avoir pour son pays et son ex-femme. Alors que les sommets des pays clés se multipliaient à Cotonou.  Il multipliait aussi ses discussions avec des Chefs de l’Etat afin de les rallier à sa cause. Au cours des mini sommets qui se tenaient à Cotonou pour accorder les violons entre les deux candidats, Zuma y était toujours résistait toujours. Cherchant à « grignoter » du rang des francophones.  Ceux-si semblent se reposer sous leurs lauriers. Le président Boni Yayi, président en exercice de l’Ua, a personnellement conduit des pourparlers entre les deux pays. Mais le Chef de l’Etat n’a pu amener l’Afrique du Sud à retirer sa candidature comme cela se susurrait dans les coulisses pour permettre à Ping de briguer un deuxième mandat. A Addis Abéba, des fissures ont été enregistrées dans le bloc des pays francophones. Un échec face à Zuma qui reprochait à Ping d’être trop tourné vers les francophones.

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