A moins d’un an des prochaines élections municipales, le débat sur la liste devant être utilisée bas son plein et deux camps s’affrontent. Certains soutiennent qu’il faudra corriger la Liste électorale permanente informatisée(Lépi) qui a servi aux scrutins présidentiel et législatif de mars/avril 2011.
D’autres pensent plutôt que la fiabilité et même l’existence de la Lépi faisant polémique, il faut aller aux municipales de 2013 avec une liste alternative. Ceux-ci avancent aussi l’argument selon lequel le temps qui reste ne pourra pas permettre de corriger le fichier électoral. Mathurin Nago, président de l’Assemblée nationale s’est confié, à ce propos, à nos confrères de la télévision nationale. Morceau choisi.
L’Assemblée nationale a une mission constitutionnelle. C’est elle qui légifère. C’est elle qui décide de ce qui va se faire du moins, au plan des lois. Et comme vous le savez, la Lépi a été élaborée après qu’une loi ait été votée au parlement et donc s’il y a une décision à prendre, c’est encore aux parlementaires d’envisager des concertations. Et s’il devrait avoir une autre liste en dehors de celle qui existe déjà parce que la loi sur la lépi n’est pas encore abrogée et en tant que telle, c’est elle qui doit être utilisée. Si elle devrait laisser place à une autre liste, c’est encore au parlement que la décision sera prise ce n’est pas ailleurs. Parce que nous sommes dans un Etat de droit et un Etat de démocratie. Un Etat qui doit faire respecter les lois. C’est t pour cela que le parlement a pris ses responsabilités sachant d’une part que les élections s’approchent et d’autre part, qu’il y a un certain nombre de reproches qui sont faits à la Lépi. Les députés ne peuvent pas rester insensibles à cela et à partir de ce moment, il y a eu un certain nombre de débats, disons au niveau des organes dirigeants du parlement et il y a eu certaines initiatives qui ont été prises. Lesquelles initiatives nous ont amenés à mettre en place un groupe de travail conformément à l’article 19.2 du règlement intérieur donc nous avons agi conforment à la loi. Ce groupe de travail a un mandat précis et est composé de toutes les tendances politiques représentées au parlement. Son mandat consiste à recenser tous les problèmes liés à l’existence et à l’usage du fichier électoral. Il doit aussi essayer de trouver le mode opératoire et toute la démarche méthodologique à adopter en vue de résoudre tous les problèmes recensés. C’est un travail d’évaluation qui va prendre en compte non seulement, ce que les groupes ont identifié mais ce que les uns et les autres ont identifié. Il y a aussi un travail d’actualisation à faire.»
Transcription : Camille A. Segnigbindé