(Sursaut patriotique, Pcb et Adp optent pour un nouveau fichier électoral) Comme convenu, les députés membres du groupe de travail pour la correction de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) ont reçu hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo les différentes délégations de représentants de partis politiques, de Force-Lépi, de la société civile, du clergé et de centrales syndicales ou confédérations syndicales.
A tour de rôle et selon la programmation faite par le président du groupe de travail Djibril Mama Débourou, ce sont les représentants des partis politiques qui sont les premiers à plancher. Après avoir fait un exposé liminaire des travaux déjà effectués, les membres du groupe de travail ont recueilli les propositions des uns et des autres. Par exemple, des sources proches de certains partis politiques, le Prd de Me Adrien Houngbédji représenté par un membre de son bureau politique Emmanuel Zounon, a demandé qu’il soit procédé à un audit général de la Lépi avant sa correction. Pour le parti Ensemble d’Albert Tévoédjrè représenté par son secrétaire général Jérôme Aklamavo, le parti adhère comme la majorité des forces politiques à une correction de la Lépi. De plus, le Pne a souhaité qu’au lieu que le fichier électoral soit repris, que la quarantaine de points recensés comme insuffisances de la Lépi soit corrigée et enfin que la date des prochaines élections communales et municipales soient repoussée afin de permettre que le travail soit bien fait dans le cadre d’un consensus général. La plupart des partis politiques représentés hier à l’Assemblée nationale n’étaient pas contre la correction de la Lépi, toutefois certains partis n’adhèrent pas à cette option. C’est le cas du parti Pcb, Sursaut Patriotique Adp qui ont demandé que tout le processus soit repris, c’est-à-dire que le fichier électoral de la Lépi soit repris pour éviter d’éventuelles fraudes. « Si l’on ne veut pas duper encore une fois le peuple et gaspiller des ressources au profit des mêmes groupes prédateurs, il faut mettre une croix sur la Lépi-K.O et envisager l’élaboration d’un autre fichier électoral » a déclaré un représentant du Pcb. Toutes les propositions faites ont été enregistrées par le groupe de travail parlementaire pour la correction de la Lépi. Pour ce qui est de la société civile, son porte-parole Dah Aligbonon, au terme des échanges avec les députés, a déclaré que tout s’est bien passé et qu’ils ont proposé au groupe de travail qu’ils leur feront parvenir leurs diverses propositions ; il a expliqué qu’ils sont pour une correction des insuffisances de la Lépi mais que toutes les propositions soient prises en compte pour éviter d’éventuels troubles dans le futur. Quant aux représentants de syndicats, ils ont été quelque peu en désaccord avec le groupe de travail parlementaire. Et pour cause ! les députés se seraient opposés aux syndicalistes qui ont voulu qu’ils leur donnent des éléments de réponses suite à certaines de leurs préoccupations. La salle a été un peu surchauffée mais finalement, ils ont pu s’entendre. Les représentants du clergé n’avaient pas été absents au parlement puisqu’ils ont pu donner leur point de vue aux parlementaires par rapport à la correction de la Lépi.