Mais où sont donc les soutiens politiques de Boni YAYI?

A la même époque, c’est-à-dire en 2002 un an après sa réélection, le Général KEREKOU était loin de drainer contre son régime les tirs croisés qui sont actuellement dirigés contre la politique et la gouvernance du Président Boni YAYI.

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 Une première interrogation vient tout de suite à l’esprit : est-ce que le régime KEREKOU était-il meilleur que le régime YAYI, un an après la réélection de chacun de ces deux hommes d’Etat ? L’absence de critiques dans un cas n’est évidemment pas preuve d’excellence du régime; cela veut simplement dire que personne n’avait eu matière à rouspéter. Il y avait la paix, nom de Dieu, parce que dans la connaissance de la psychologie du Béninois, Mathieu KEREKOU qui avait auparavant dirigé ce pays pendant 18 ans, en connaît un bon bout que ses illustres prédécesseurs, et se gardait bien de donner des coups de pied intempestifs dans la fourmilière politico-mafieuse tissée par nos bourgeoisies compradore et politico-bureaucratique (ce ne sont pas des mots, mais des concepts de sociologie politique validés par certains courants des sciences politiques). Le Général-Caméléon s’était bien gardé d’entrer dans une guerre fratricide contre son « richissime homme d’affaires » une fois réélu, lors donc que sans les largesses financières de ce dernier, il n’aurait pas pu tirer son épingle du jeu. Grâce aux soutiens dont il bénéficie au sein du landerneau politique, Patrice talon est devenu le manitou incontournable dans notre économie portuaire et notre économie cotonnière. Soit ! L’erreur politico-stratégique a été de le laisser conquérir cette situation de monopole dans ces deux poumons de notre économie nationale. Cependant, contre l’avis de son ministre des Finances et de toute la cohorte technocratique de la BCEAO, Mathieu KEREKOU s’était bien gardé de déterrer la hache de guerre contre le « richissime homme d’affaires » Séfou FAGBOHOUN ». Il était bien avisé, car il aurait ouvert une boîte de Pandore, et voulant restaurer en l’occurrence l’autorité de l’Etat et du Président de la République, aurait soulevé le tollé que soulèvent actuellement les « méthodes dictatoriales » du troisième Président de la République du Renouveau démocratique. L’actuel système de choses n’est pas sans nous rappeler  le Président Nicéphore SOGLO trahi  par la classe politique et les hommes d’affaires qui n’appréciaient guère ses réformes courageuses. Gare aux réformateurs ! Ce peuple sans opinion publique marquée, est facilement l’otage de ceux qui à un moment donné savent crier plus fort que les autres, c’est à dire ceux contre qui sont précisément dirigées les reformes. Monsieur Patrice TALON, victime expiatoire de méthodes expéditives ! Le plus curieux c’est qu’aucun des soutiens politiques du Président YAYI, surtout les FCBE, ne lève le petit doigt pour tenter de rectifier cette tendance lourde de l’opinion publique nationale. Aucun journal n’a le culot de prendre la défense du régime en place dans les deux affaires qui agitent actuellement notre pays : la suspension de Bénin Control, donc du PVI, et la campagne cotonnière 2012-2013. Le régime YAYI serait devenu le pire que notre pays ait connu, moins de deux ans après un KO mémorable ! Aussi des « révisionnistes» à l’affût veulent-ils réécrire notre histoire politico- électorale de mars 2011 en disant le plus naturellement du monde, et cela sans rencontrer la moindre objection, que ce KO était volé ! Dieu aime le Bénin, car une relation d’amour a toujours lié le Dieu Créateur et le peuple du Bénin qui semble ne pas se couper de son amour miséricordieux. A chaque fois, alors que les survivances païennes nous portent plutôt vers la tentation du Malin, on ne sait pas d’où nous vient l’un de ces sursauts salutaires qui nous sortent des Ténèbres de la mécréance vers la Lumière de la Foi, de l’Espérance et de la Charité ; comme en font preuve les récentes Assises Catholiques de l’Engagement du Chrétien dans la Cité qui de l’avis de tous ses participants est un Te DEUM à la gloire du message du Fils Incarné. Oui ! L’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu ne pourra se sauver que lorsqu’il saisira le mystère profond de la Rédemption du Fils; sinon, nous ne sommes pas loin du drame malien, car c’est le même Dieu créateur (Allah chez eux et Yahvé chez nous) que nous prions dans les deux pays. Cessons donc de tenter le diable et de faire comme ces prophètes de l’Ancienne Alliance qui par leurs jérémiades incessantes attiraient plutôt la colère de Dieu sur le peuple juif. A force de claironner à temps et à contretemps que tout va mal, tout finira par aller très mal. Que Dieu nous en garde.

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