Au début du week-end écoulé, un dépôt illégal de produits pétroliers a reçu la visite d’une équipe de la Direction de promotion du commerce intérieur (Dpci). Bilan, des centaines de bidons de gasoil, du pétrole et deux camions chargés saisis.
Environ 500 bidons de 25 litres de pétrole, de gasoil et d’essence, deux camions immatriculés, l’un AR 1286 et l’autre IPV 8297, c’est la moisson de la sortie sur le terrain, au début du week-end écoulé, d’une équipe de la Direction de promotion du commerce intérieur (Dpci) sur autorisation de la ministre de tutelle, Madina Séphou. En effet, dans un cadre bien aménagé, insoupçonnable, non loin du Collège d’enseignement général « Les Pylônes » et du Commissariat d’Agla, s’est installé un réseau frauduleux spécialisé dans la commercialisation informelle des produits pétroliers. Renseignée, une équipe de ladite direction s’est dépêchée sur les lieux pour se rendre compte de l’évidence. Installée sur deux parcelles, c’est une véritable industrie où une trentaine de jeunes s’activent à charger et à décharger les précieux liquides en vue de satisfaire les clients. A en croire l’un des chauffeurs retrouvés sur le site, les produits proviendraient de Owodé au Nigéria. Une fois convoyés à l’intérieur de ce cadre, leur répartition est faite en fonction des demandes. «Les produits sont souvent distribués dans tous les départements », a confirmé le chauffeur qui a avoué avoir conduit près de 300 bidons à Allada la semaine écoulée. « La même chose est faite dans certains points de vente à Abomey, à Lokossa, à Hilla condji, à Dassa », a-t-il ajouté.
Même des stations officielles en bénéficieraient
La présence de camion citerne sur les lieux fait croire, Selon un des contrôleurs de commerce, Hyacinthe Ogoutolou, que ce dépôt informel desservirait même certaines stations officielles d’approvisionnement en produits pétroliers. Faux! a répondu le chauffeur, seule personne pouvant répondre aux interrogations de la délégation de la Dpci, le propriétaire des lieux étant introuvable. Pour Hyacinthe Ogoutolou, l’acte est informel. Car, conformément aux textes, toute commercialisation de produits pétroliers est subordonnée à l’obtention d’un agrément sans quoi, on parlerait d’infraction. Cela étant, les auteurs s’exposent à de sévères sanctions. Jusqu’au départ de l’équipe de la Dpci, le ou les propriétaires de ce dépôt n’ont pas été identifiés. Cependant, ils sont convoqués par personne interposée devant les responsables en charge du dossier afin de donner leur version des faits et subir par conséquent les rigueurs de la loi pour les faits qui leur seront reprochés. Face à cette situation, l’on est en droit de se demander si la contrebande n’a pas pris le dessus sur la guerre contre le « kpayo » décrétée par le gouvernement en place. Pour la sécurité des uns et des autres, la vigilance doit être de mise au sein de la population elle-même.