Réunie le mercredi 25 juillet dernier en assemblée générale dans la salle de conférence du Ministère de l’Economie et des Finances, la Fésyntra-Finances est montée de nouveau au créneau pour dénoncer le flou qui entoure l’organisation du concours de recrutement d’agents au profit dudit ministère.
A moins de 24 heures du déroulement du concours de recrutement d’agents pour le compte du Ministère de l’Economie et des Finances, les menaces se font persistantes et les dénonciations foisonnantes. En effet, lors de leur assemblée générale tenue ce mercredi au Mef, le Secrétaire général de la Fédération des syndicats des travailleurs de l’administration des finances (Fésyntra-Finances), Laurent Mètongnon et les siens ont une fois encore donné de la voix. Telle la réponse du berger à la bergère, ils ont attaqué les propos de la Ministre du travail et de la fonction publique et dénoncent une violation de la loi 086 du 26 février 1993, notamment l’article 23. Selon lequel, l’annonce du concours de recrutement d’agents dans la fonction publique doit être faite par un arrêté ministériel 4 mois avant le déroulement des épreuves. «Jusqu’à ce jour, aucun arrêté n’a été signé entre le ministère du travail et celui des finances pour annoncer ce concours», souligne le Sg tout en précisant qu’il y a précipitation dans l’organisation. Laurent Mètongnon attire l’attention sur le fait qu’ils n’ont jamais été associés aux concours professionnels tel que le prévoit la loi. Les syndicalistes dénoncent également la composition unilatérale des épreuves du concours. Aussi font-ils remarquer que la participation des syndicalistes à l’organisation du concours de recrutement est une question d’éthique et de transparence. Et «si le gouvernement ne se reproche rien, pourquoi a-t-il peur d’associer les syndicalistes». Pour la Fésyntra-Finances, «il vaut mieux reporter le concours». «S’ils veulent, qu’ils organisent samedi leur recrutement. Nous aussi, nous allons organiser ce qu’on veut», menace la Fésyntra-Finances ajoutant qu’elle n’est pas isolée car ayant reçu plusieurs soutiens que ce soit des centrales, des mouvements de femmes et de la société civile. Mais comment allez-vous procéder ? «Vous allez constater», a laissé entendre le Sg. Précisons que ce même mercredi les syndicalistes ont eu une séance avec le Ministre des Finances ce et que les pourparlers se poursuivent pour solutionner la crise en gestation.