Depuis un moment, les personnes handicapées font l’objet de discrimination dans la société. L’exemple le plus patent est leur exclusion du processus de recrutement des agents permanents de l’Etat.
Ces citoyens, qui par la suite, ont voulu manifester leur mécontentement ont rencontré sur leur chemin la volonté ferme des autorités à ne pas céder à leurs doléances. Cet acte qui frise la violation des droits humains et la discrimination à l’égard des personnes handicapées a suscité des débats dans les communautés. Pour aider cette couche à défendre ses droits que les gouvernants feignent de reconnaître, un groupe de journalistes s’est constitué à cette fin.
Groupe d’action des Journalistes pour la défense des droits des Personnes Handicapées au Bénin (GRAJ-PH). C’est la dénomination de l’instance qui s’engage désormais aux côtés des personnes handicapées pour les aider à défendre leurs droits dans la société. Pour le groupe, l’Etat béninois en ratifiant la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CNDPH) s’est engagé à garantir et à promouvoir le plein exercice de tous les droits de l’homme et les libertés fondamentales de toues les personnes handicapées sans discrimination d’aucune sorte fondée sur le handicap. L’Etat l’a d’ailleurs si bien compris qu’il a mis en place certains instruments au nombre desquels le ministère de la famille doté d’une direction spécifique qui s’occupe de la réadaptation et de l’insertion des personnes handicapées. Mais à côté de cela, il est courant d’observer sur le terrain que les personnes handicapées sont marginalisées.
Une étude effectuée en 2009 dans sept pays de la sous région par Handicap International dans le cadre du projet régional DECISIPH (Droit, Egalité, Citoyenneté, Solidarité et Inclusion des Personnes Handicapées) a révélé que la société a une autre perception du handicap. Selon le rapport de l’étude, au Bénin, le handicap d’un enfant est expliqué par la manifestation de la divinité de l’eau communément appelé « tohossou » et la tradition voudrait que les ceux-là soient jetés dans l’eau, le lieu de leur provenance. Toujours concernant le Bénin, le document rapporte les déclarations d’un chef de service. « Je suis réticent au recrutement des personnes handicapées parce que pour la plupart des temps, elles sont lentes dans l’exécution de leurs tâches. Un employeur ne fait pas du social mais poursuit la rentabilité ». Des faits qu’il urge de corriger dans une société humaine qui ne vit pas en vase clos