Art plastique : Marius Dansou, des masques, des esprits

Jeune plasticien, Marius Dansou est l’un de ces artistes béninois qui s’intéressent plus aux masques. Seulement que chez lui, dans ses œuvres sont cachés des esprits.

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Le travail de l’artiste béninois Marius Dansou dans le domaine des arts plastiques est plus axé sur les masques. Au-delà du quotidien de l’Homme et des sujets liés à l’actualité de la société, ces masques du jeune homme ayant son origine maternelle à Comè a une particularité. Même si quelques-unes sont en fer, les œuvres de Marius Dansou sont réalisées à partir du bois flottant de pirogues délaissées aux bords des fleuves dans les villages. Ses œuvres reflètent l’esprit dans lequel certaines personnes ont pris ces pirogues pour traverser un fleuve. Elles sont l’expression des pensées, des sentiments de ces personnes. «Beaucoup de choses se sont passées dans ces pirogues; des femmes ont accouché dans les pirogues; etc. Si on pouvait interroger les pirogues, elles allaient dévoiler beaucoup de choses» explique l’artiste. C’est des moments particuliers que l’artiste essaie d’immortaliser dans ses masques. Des moments qu’il a vécus au cours de son enfance pour avoir passé plusieurs fois, ses vacances à Akodéha à Comè.

Les masques de Marius représentent aussi des visages de citoyens des villages lacustres et de tout autre personnes ayant voyagé au moins une fois par pirogue. «Chaque portion de bois flottant de pirogue dévoile un visage. Je ne m’impose pas un visage de masque. C’est selon ce que présente le bois» confie le plasticien.

Cette spécificité de Marius Dansou, aujourd’hui à deux pas de la trentaine, est née d’une passion d’enfance. «En 1999, 2000, je faisais le tour des ateliers de menuiserie de mon quartier Ayidjèdo à Cotonou, pour récupérer des plaquettes de bois. Sur ces plaquettes, je dessine des personnages–chasseurs, pêcheurs, etc. – dans différentes positions. Je me servais de mon crayon à papier pour reproduire des œuvres qui servaient d’objet de décoration dans les salons chez les amis de mon père. Quand j’allais ceux-là, c’est des œuvres qui m’inspirent et j’essayais de les représenter» raconte l’artiste. Ses temps de distraction étaient en grande partie réservés aux dessins sur bois et à la reproduction desdits objets de décoration. Au départ dans l’amateurisme, le jeune élève à l’époque est devenu depuis quelques années, un professionnel des arts plastiques après avoir fait la connaissance de certains célèbres artistes de ce secteur dont l’international Dominique Zinkpè en 2003.

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