Ce que le Front citoyen reproche à la Cour constitutionnelle

Interpellé par la juridiction constitutionnelle suite au recours pour contrôle de constitutionnalité de certains des propos tirés des interventions qui ont eu lieu à la conférence débats qu’il a organisé le 30 juillet 2012, le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques réagit. 

Dans un communiqué signé par ses responsables, il condamne le bâillonnement des populations par les plus hautes institutions de l’Etat. Lire ci-dessous publié le communiqué, dans son intégralité.

Communiqué

La Cour Constitutionnelle, par le biais de son Secrétaire General, M. Sylvain M. Nouwatin a adressé une lettre référencée n°1202/CC/SG/III, au responsable du Front Citoyen pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques, suite au recours n°1450. Ledit recours a pour objectif le contrôle de constitutionnalité de certains propos tirés des interventions qui ont eu lieu à la conférence débats  du 30 juillet 2012 organisé par le Front.

Ce qui nous est reproché au front, c’est d’avoir évoqué  l’idée de l’illégitimité de celui qui a été élu, au moyen de cette Lépi, dont  l’inexistence juridique et le caractère frauduleux n’est plus en débat aujourd’hui.

Le Front Citoyen pour la Sauvegarde  des Acquis Démocratiques s’étonne de ce qu’il y ait, au Benin, une procédure  de bâillonnement des populations par la Cour Constitutionnelle. Cette démarche  insidieusement conduite, s’inscrit dans la même logique  que celle de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication, à travers sa déclaration du 5 septembre 2012.

Alors que d’un  côté, le Chef de l’Etat, première institution de la République viole son serment, par des propos haineux et incendiaires diffusés sur les ondes, assumés et réitérés par lui, au cours de tournées dans des champs de coton au nord de notre pays ; et que de l’autre des partisans du pouvoir, à travers des conférences de presse ou à l’occasion de marches de soutien, s’approprient ces mêmes pensées de violence, et profèrent à leur tour des menaces de mort à l’endroit de leurs compatriotes d’autres régions ou convictions politiques,

 Il n’y eut aucune réaction de la Cour Constitutionnelle ni de la Haute Autorité de Audio-visuel   et de la Communication. Nous entrons de plain-pied dans le règne de l’arbitraire et de la trahison de la part des plus hautes institutions de l’Etat.

Quand un athlète gagne une médaille d’or, reçoit les honneurs qui y sont attachés, et que l’on se rend compte, après coup, qu’il s’était dopé, on lui retire le titre et on le suspend à temps  ou à vie. Ce qui aggrave notre indignation est que nous voyons que l’on s’entête à garder entre ses seules mains l’outil Lépi contesté, en vue des prochaines consultations communales.

Notre conviction au Front est qu’il faut bâtir notre pays sur le roc de la vérité  de l’éthique et du juste,  et non sur la boue du mensonge, de la ruse  et de la perfidie.

Par ce Communiqué, le Front Citoyen pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques prend à témoin l’opinion publique Nationale et Internationale et  en appelle à la mobilisation des Béninois et Béninoises  de toutes convictions et de toutes les régions de notre pays, pour   barrer la route  à l’imposture.

Fait à Cotonou,
Le FCSAD

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