Hier, mardi 11 septembre, deuxième journée de la dernière semaine de l’«Ecole de recherche en statistique 2012», les participants se sont essayés à la modélisation d’évènements exceptionnels et appris des techniques concernant la théorie des valeurs extrêmes.
Les jours passent, les cours se multiplient, les exposés aussi. Et le bagage intellectuel des participants à l’ «Ecole de recherche en statistique 2012» grandit à mesure que les professeurs, les uns à la suite des autres, enchaînent les cours et les explications. Hier encore, les participants n’ont pas manqué de compléter leurs connaissances notamment en modélisation d’évènements exceptionnels et en théorie des valeurs extrêmes avec les cours des professeurs Aliou Diop, Anne-Laure Fougères et la présentation de résultats du professeur Philippe Naveau. Selon les informations recueillies, la professeure Anne-Laure de l’Institut Camille Jordan de l’Université Claude Bernard Lyon 1, a présenté aux participants des modèles mathématiques permettant de donner réponses à l’évaluation de probabilité d’évènements rares. Durant tout le cours, elle a avec les participants cherché à répondre à la question comment utiliser en pratique les modèles probabilistes ? A mi-chemin entre la statistique et le climat, le professeur Philippe Naveau dont le cours prend fin ce jour, a présenté des résultats sur la théorie des valeurs extrêmes, particulièrement sur des données de la précipitation. Faisant un cours complémentaire avec la professeure Anne-Laure Fougères, le professeur Aliou Diop de l’Université Gaston Berger Saint Louis au Sénégal a poursuivi son cours sur la théorie des valeurs extrêmes entamé lundi dernier. Et comme cela se fait depuis quelques jours, deux participants ont présenté leur exposé.
Il s’avère important de préciser que l’ «Ecole de recherche en statistique 2012» qui se tient depuis le 03 septembre au campus universitaire d’Abomey-calavi, est organisée par la Chaire Internationale de Physique mathématique et Applications (Cipma) sous les auspices du Centre international de Mathématiques Pures Appliquées (Cimpa). Cette Ecole à laquelle environ une soixantaine de participants venus de plusieurs pays d’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique prennent part s’achève ce vendredi.
Ils en parlent
Anne-Laure Fougères, Institut Camille Jordan, équipe Probabilités, Statistique et Physique Mathématique, Université Claude Bernard Lyon 1, France.
L’objet du cours c’est de présenter des modèles qui permettent de donner réponses à l’évaluation de probabilité d’évènements exceptionnels pour lesquels on n’a pas d’observations qui sont dans l’évènement en question. Mais pour lesquels on a des observations d’un phénomène, on a dû déduire des modèles ayant des propriétés mathématiques intéressantes pour répondre à ces questions. Et aujourd’hui, on a appris en particulier l’estimation. La partie inférence statistique, donc comment en pratique utiliser les modèles probabilistes en produits. Comment les utiliser avec les données des observations réelles. Et surtout les modèles mathématiques. Aujourd’hui, je n’ai pas parlé d’un irréel mais ce sont des modèles très généraux. Et demain, on verra une application pratique. Oui, ça peut servir dans beaucoup de contextes différents même si on a travaillé sur les données qui sont celles qu’on utilise sur les données de précipitations en France par exemple. C’est tout aussi intéressant ici ; l’évaluation des événements extrêmes. Que ce soit en inondation ou en période de calamité ou sécheresse, c’est important.
Philippe Naveau, Chercheur Cnrs au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement
Aujourd’hui, j’ai essayé de présenter les résultats concernant les valeurs extrêmes, en particulier les valeurs extrêmes de précipitation .Et c’était pour les mettre dans un contexte de mobilisation statistique et en particulier, comment prendre en compte l’hydrographie du terrain c’est-à-dire les variations liées à la latitude. Et ça c’est dans un cadre théorique et la théorie des valeurs extrêmes. Par rapport à l’application, les méthodes abordées ici sont assez générales pour qu’on puisse avec modification, les adapter au contexte africain. La difficulté majeure, c’est trouver des données de précipitation de vent, de température de qualité qui ont été corrigées sur le continent africain. J’ai donné aux étudiants quelques sources où ils peuvent trouver des données sur le globe. En particulier, il ya le site de la NOAA, qui est un organisme de recherche américain qui permet à ceux qui sont intéressés d’avoir des données sur plusieurs régions du monde.