A la faveur d’un atelier d’échanges et de réflexion de deux jours ouvert le mardi 25 septembre dernier à Possotomè, les organisations de la société civile partagent avec les députés, leurs inquiétudes à propos du code foncier et domanial en République du Bénin actuellement à l’hémicycle afin que soient incluses dans le document final, les réelles préoccupations de la population à la base. L’initiative émane de l’Alliance pour un code foncier et domanial consensuel et socialement juste.
Le code foncier et domanial est l’un des plus importants outils de paix et de développement durable en République du Bénin. Pour ce faire, il faut que le document soit consensuel et prenne en compte les réalités à la base et les soucis de la majorité des peuples. C’est dans cette optique que l’Alliance pour un code foncier et domanial consensuel et socialement juste, organise depuis mardi dernier à l’hôtel Village Ahémé de Possotomè, un atelier de deux jours à l’intention des députés et des organisations de la société civile (Osc). Au menu, des échanges et réflexions sur l’avant projet du code foncier et domanial en République du Bénin.
Aux dires de Simon Bodéa, Coordonnateur de l’Alliance, il s’agit pour les Osc de partager avec les députés, les inquiétudes des peuples sur le code déjà sur leur table à l’Assemblée nationale. Aussi, l’occasion, à l’en croire, leur permet-il de faire part aux honorables députés, des propositions de l’Alliance pour une amélioration des lois contenues dans le document.
L’Alliance pour un code foncier et domanial consensuel et socialement juste a en effet un certain nombre de revendications à propos de ce code. Les points saillants de ces revendications sont entre autres, la terre appartient à qui ?, l’accès des étrangers à la terre, la propriété en milieu rural et urbain, les superficies acquittables, la mise en valeur des terres, etc.
La mission aux députés
A travers le présent atelier, c’est une mission que l’Alliance pour un code foncier et domanial consensuel et socialement juste confie aux députés participants à l’atelier, et ce, au nom de toute la population béninoise. Ces députés sont invités à informer et convaincre leurs pairs sur les différentes propositions issues de l’atelier. Ceci, non seulement pour l’amélioration du document, mais aussi pour l’accélération du processus de vote et de promulgation. Ce que les producteurs en particulier, attendent impatiemment pour la sécurisation de leurs terres. La terre, leur seul et unique outil de richesse et donc de développement.
Ce code foncier et domanial est tant attendu pour mettre fin aux conflits fonciers qui de plus en plus deviennent fréquents. A ces conflits qui constituent déjà une question complexe, s’ajoute l’accaparement massif des terres. Le code, explique Sébastien Dohou, représentant des partenaires techniques et financiers à l’atelier, est le seul document juridique qui pourra aider à sortir de ces situations. Il est destiné à sonner la fin de la pagaille qui s’observe notamment dans le cadre des lotissements tous azimuts dans différentes localités du pays, à en croire Paul Hounkpè, Maire de Bopa. Car, il faut agir sur la loi, explique Simon Bodéa. «C’est la loi qui peut réorganiser notre société et protéger nos terres» ajoute le député Eric Houndété.
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