Réunion des présidents d’institutions : Trois sujets d’intérêt national au cœur des échanges

Après les étapes du Conseil économique et social (CES) et de la Haute Cour de Justice (HCJ), c’est le tour cette fois-ci de l’Assemblée nationale d’accueillir la grande réunion des présidents d’institutions de la République. On pouvait noter les présences effectives de tous les présidents d’institutions de la République.

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Il s’agit de: Me Robert Dossou, président de la Cour Constitutionnelle,  Ousmane Batoko président de la Cour suprême, Théophile Nata président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), Théodore Holo président de la Haute cour de justice (HCJ), Nicolas Adagbè président du Conseil économique et social (CES) et Mathurin Coffi Nago président de l’Assemblée nationale. Le ministre de l’économie et des finances Jonas Gbian représentant le gouvernement. Trois questions d’intérêt national majeur ont été longuement examinées au cours de la réunion. Cette rencontre qui a duré environ cinq heures d’horloge a permis de discuter sur la question de la Lépi, le problème de la rentrée scolaire prochaine et enfin le problème de la révision de la Constitution. Signalons que deux temps forts ont marqué cette rencontre. Le premier temps fort est un huis-clos entre seulement les présidents d’institutions et le second temps fort est la séance plénière qui a été élargie aux différents cadres desdites institutions. Au terme de la rencontre, le président de l’Assemblée nationale s’est fait le porte-parole des présidents d’institutions. Lire sa déclaration.

Dossou et Nago esquivent des questions sur l’entretien du chef de l’Etat du 1er août

L’entretien du chef de l’Etat du 1er août n’était pas du reste de la rencontre entre les présidents d’institutions de la république tenue hier à l’Assemblée nationale. Selon un confrère présent sur les lieux, le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, aurait esquivé une question qui lui a été posée par un journaliste d’une télévision de la place sur certains propos tenus par le président Boni Yayi ce 1er août. En effet, parlant de la corruption au Bénin, le président de la République avait affirmé que même les institutions de la république « sont mouillées ». « Le président Nago dit n’avoir pas entendu le chef de l’Etat dire cela », rapporte ce confrère. Cependant, les questions des journalistes relatives aux propos du chef de l‘Etat par rapport au soulèvement des Béninois du ‘‘ Bénin profond’’ ont été également esquivées par le président de la Cour Constitutionnelle.  On apprend aussi que le président de l’Assemblée nationale a exhorté les journalistes à plus de professionnalisme. Il aurait demandé  aux animateurs de la vie médiatique béninoise de ne pas prêter des intentions aux hommes politiques. Et les a invités à rendre fidèlement compte, sans commentaires, des déclarations faites par ceux-ci.

Le président Nago fait le point de la rencontre

« Je voudrais d’abord vous préciser le cadre de cette réunion. Il s’agit d’une réunion que la conférence des présidents des institutions de la République organise pour aborder un certain nombre de questions. Dans le cadre de cette réunion qui est la troisième de cette année 2012, je dois dire que l’Assemblée nationale est tout à fait heureuse de pouvoir l’organiser compte tenu de l’importance du cadre d’échanges et de la pertinence des sujets qui sont abordés à cette occasion. Dans le cas d’espèce, nous avons, au premier point, abordé des questions majeures d’intérêt national. Au nombre de ces questions, je peux citer le problème de la Lépi, tout simplement la réunion se passe à l’Assemblée nationale. Vous savez que c’est l’Assemblée nationale quia reçu pour tâche d’aborder cette question. J’ai profité de cette question pour informer les autres présidents d’institutions de l’évolution de ce dossier au niveau de l’Assemblée nationale telles que les choses se passent. Je les ai rassurés que ce dossier va connaître certainement un heureux aboutissement. Nous en discutons et d’ici quelques jours, vous aurez le point précis de l’évolution de ce dossier. Toujours dans le cadre de ces questions d’intérêt national, nous avons réfléchi par rapport à la rentrée scolaire prochaine. Nous sommes des présidents d’institutions ; nous nous intéressons à la vie sociale et à la vie nationale et nous avons souhaité que cette rentrée se passe dans de bonnes conditions. Vous savez qu’on n’est plus très loin de cette rentrée scolaire. Nous avons souhaité vivement que le gouvernement fasse tout pour que, dans le cadre d’un dialogue apaisée, tout soit mis en œuvre pour que cette rentrée se passe dans de bonnes conditions ; pour que nos populations et particulièrement nos enfants ne soient pas victimes d’un retard au cours de cette rentrée. Nous avons échangé sur le problème de la révision de la Constitution. Chacun à ses réflexions là-dessus et chacun aura certainement un rôle à jouer à ce niveau. Mais le problème est surtout au niveau du gouvernement et de l’Assemblée nationale. Nous avons échangé pour voir ce qui peut être fait et ce qui est souhaité. C’est des échanges informels. Mais c’est important que les présidents d’institutions puissent s’en préoccuper. Maintenant, nous avons, en deuxième point, fait des échanges sur le fonctionnement de nos institutions. Vous savez que chaque institution a un fonctionnement bien précis et chaque institution a des règles bien précises prévus par la Constitution et les lois ordinaires. Il nous arrive au cours de nos rencontres, d’échanger sur le fonctionnement des institutions, les problèmes vécus par chacune de nos institutions et sur les relations qui existent entres les différentes institutions dans le cadre du fonctionnement harmonieux de l’Etat. Ça a été le deuxième grand point que nous avons abordé. Nous avons également échangé sur l’exécution des tâches que nous avions programmées. A l’issue de chaque réunion, nous programmons des tâches qui méritent d’être exécutées dans un délai bien déterminé et nous nous faisons toujours un plaisir et un devoir de faire le point d’exécution de ces tâches là. A l’issue de ce point, nous programmons de nouvelles tâches au regard de l’exécution partielle ou totale ; et évidemment des contingences qui nous apparaissent nouvelles et pour lesquels il faut prendre d’autres engagements. Voilà essentiellement les questions dont nous avons débattu».

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