Recherche sur les ressources en eau souterraine : l’Ird lance le projet Griba

Le Chant d’oiseau de Cotonou a abrité Vendredi dernier, la cérémonie officielle de lancement du projet Griba destiné à mieux connaitre les ressources en eau souterraine dans trois pays africains.

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«Seulement 45% des Africains ruraux ont accès à un point d’eau amélioré pour couvrir leurs besoins domestiques, contre environ 80% pour les citadins». Bien que ces chiffres cachent la «très grande disparité» qui existe d’une région à l’autre, ils révèlent néanmoins, selon Jean Michel Vouillamoz, coordonateur du projet Griba, l’immensité de la tâche qui reste à accomplir pour permettre à tout un chacun de jouir de son droit d’accès à une eau de qualité. Face à ce besoin pressant, l’Institut de recherche pour le développement (Ird) en partenariat avec l’Université d’Abomey-Calavi et la Direction générale de l’eau a organisé ce vendredi 07 Septembre au Chant d’oiseau à Cotonou, la cérémonie de lancement du projet dénommé Griba (Groundwater ressource in basement rocks of Africa), acronyme anglais dont la traduction française donne: Ressources en eaux souterraines des zones de socle en Afrique. Cet événement fait suite à un atelier qui s’est tenu dans le même cadre du 05 au 07 septembre 2012. Lequel atelier a permis aux initiateurs du projet de réfléchir sur les modalités de sa mise en œuvre. Selon Jean Philippe Chippaux représentant par intérim de l’Ird, le projet Griba vise à mieux connaitre les ressources en eaux souterraine dans les régions dites de socle en Afrique. C’est un projet international de trois ans qui réunit des partenaires de trois pays africains: l’Université d’Abomey Calavi (Uac) du Bénin, l’Université de Ouagadougou et l’école 2iE au Burkina Faso, l’Université Makerere et la direction de l’eau de l’Ouganda; ainsi que deux partenaires européens à savoir: la Queen’s Université de Belfast (Irlande) et l’institut de recherche pour le développement en France. Au Bénin, Griba sera mis en œuvre en étroite collaboration avec la direction générale de l’eau (Dg-eau) qui abrite le Secrétariat du projet. Il est financé par l’Union africaine avec le soutien de l’Union européenne et sa coordination est assurée par l’Ird.

Selon les informations fournies par l’Ird, l’eau souterraine est la plus grande des réserves d’eau douce du continent et la majorité des Africains en dépendent déjà. De nombreux puits et forages sont construits tous les jours, aussi bien pour alimenter les populations rurales que les réseaux de distribution urbains. Dans un futur proche, cette eau souterraine pourrait également être mobilisée pour mieux arroser et irriguer les cultures qui devront nourrir une population croissante. Cependant, près de 40% de la superficie du continent africain est composée d’une grande diversité de roches anciennes et compactes (appelées les roches de socle) dont les capacités à stocker de l’eau souterraine et à lui permettre de circuler seraient encore mal connues. Ainsi, le projet Griba vise à mieux connaitre la disponibilité et la pérennité des eaux souterraines dans ces contextes de socle africain.

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