Lutte contre la traite et l’exploitation des enfants : l’Ong Nouvel Elan remet plus de 150 enfants sur le chemin de l’école

(Des fournitures scolaires et d’autres appuis) Dans le cadre de son projet «Prévention et lutte contre la traite et l’exploitation des enfants par la mise en œuvre d’un programme de réinsertion socioprofessionnelle en milieu péri urbain»,

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l’Ong Nouvel Elan a procédé, hier, au foyer de l’Eglise Protestante méthodiste, temple Béthel de Guinkomè, à la remise officielle de fournitures scolaires à plusieurs enfants victimes de la traite et de l’exploitation dans le 6ème arrondissement de Cotonou.

Plus de 150 enfants âgés de 06 à 17 ans victimes de la traite et de l’exploitation ou en passe de l’être, retrouvent le chemin des classes. C’est grâce à l’Ong Nouvel Elan à travers son tout nouveau projet «Prévention et lutte contre la traite et l’exploitation des enfants par la mise en œuvre d’un programme de réinsertion socioprofessionnelle en milieu péri urbain».

L’Ong a procédé dans la matinée du jeudi 27 septembre 2012 dans les locaux du foyer de l’Eglise Protestante méthodiste, temple Béthel de Guininkomè, à la remise de fournitures scolaires à ces enfants. Des enfants qui déjà, s’interrogeaient sur leur sort pour l’année scolaire 2012-2013, vu les conditions difficiles qu’ils vivent. Lesquelles conditions annonçaient leur descente dans les rues, confie Georgette Zountèkpo, porte parole des enfants. Tous joyeux, étaient-ils, à l’occasion de la réception de leurs fournitures. Et ils promettent d’être dociles à la maison, assidus et attentifs à l’école, pour un bon résultat à la fin de l’année, afin d’encourager leurs parents, l’Ong Nouvel Elan et le partenaire financier italien du projet qui est Otto 8 permille. Le projet est d’un coût global de 30.991.000.Nouvel Elan contribue elle-même à hauteur de 8.032.500  F Cfa.

Outre les fournitures scolaires, ces enfants bénéficieront aussi d’un soutien et d’un suivi permanents de Nouvel Elan durant toute l’année scolaire. Parmi eux, certains ne pouvant plus faire les classes mais en âge de suivre des formations professionnelles, sont aussi orientés et soutenus par Nouvel Elan. D’autres vont suivre des cours d’alphabétisation. Bon nombre de leurs parents sont formés en entreprenariat et orientés vers des structures de micro finance.

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Elaborer pour une durée d’un an, le présent projet entre dans la poursuite d’un combat que mène l’Ong Nouvel Elan depuis 2002. Il s’agit de la récupération des enfants qui sont dans des situations de travail, qui sont maltraités ou sont en voie de passer au travail, explique  Simon Vianou, Directeur Exécutif de l’Ong. C’est une lutte, à l’en croire, dans l’espoir qu’il n’y ait plus d’ici 2016, d’enfants travailleurs conformément aux objectifs de l’Organisation international du travail (Oit). Aussi, cette initiative contribue-t-elle à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), dira Gabriel Dossou, Chef de la circonscription scolaire Lagune Le Nokoué.

Plaidoyer pour d’autres enfants

Les enfants bénéficiaires sont ceux de Hindé, Djidjè, Ladji et Vossa dans le 6ème arrondissement de Cotonou. Quatre quartiers à fort taux de traite et d’exploitation économique des enfants. Outre ces enfants déjà pris en compte par l’Ong Nouvel Elan, il y a d’autres encore qui méritent d’être soutenus, confie Simon Vianou. A cet effet, il appelle au concours des structures de protection des enfants, du ministère du travail et ses structures sous tutelles et toute la population béninoise pour qu’ensemble le travail des enfants soit éradiqué au Bénin. Mais déjà pour ces plus de 150 enfants, Nouvel Elan lance un “Sos’’ pour leur suivi à la fin du présent projet. «Lorsque nous travaillons pour des projets, nous les avons juste pour un an ou deux ans. Après, les Ong peinent à prendre en charge ces enfants.» regrette-t-il.

D’autres actions

D’une manière générale, l’Ong Nouvel Elan œuvre pour assurer une meilleure condition de vie aux enfants. Elle intervient dans la récupération des enfants victimes de la traite, du travail et du mariage forcé, leur formation et leur insertion professionnelle ; la promotion de la scolarisation et du maintien des enfants à l’école ; la sensibilisation des populations et la rédaction de plaidoyer à l’endroit des autorités publiques pour une meilleure intégration de la protection des enfants dans les politiques de développement, la formation des femmes pour la gestion des activités génératrices de revenus et aussi sur la veille citoyenne et à la gouvernance locale, etc.

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