Le jeudi de la semaine écoulée, le Bureau politique transitoire de l’Union fait la Nation s’est réuni à son siège à Cotonou. C’était l’occasion pour les membres du bureau d’évaluer l’actualité nationale et les activités de leur alliance depuis la tenue des « Journées de l’Union» en Juillet dernier.
Lire l’intégralité du communiqué qui a sanctionné leurs travaux.
Communiqué de presse
Le Bureau politique transitoire de l’Union fait la Nation s’est réuni le 30 Août 2012 à son siège à Cotonou. Il a procédé à une évaluation de l’actualité nationale et de ses activités depuis la tenue des « Journées de l’Union » les 26, 27 et 28 juillet 2012.
1-Le Bureau politique se réjouit du succès éclatant de ces assises. Il félicite les militantes et les militants pour la préparation minutieuse des travaux et leur bon déroulement. La qualité des conclusions et l’accueil des propositions sont l’expression des liens qui unissent notre organisation avec les couches populaires. Ils traduisent l’approbation de nos prises de positions par les Béninoises et les Béninois.
Cette réponse enthousiaste des forces vives de la Nation à l’appel « au rassemblement et à la mobilisation pour contenir les dérapages du Président Yayi et des Fcbe » a semé la panique dans les rangs du Pouvoir. Elle a provoqué la colère du Chef de l’Etat qui ne s’en est pas caché lors de son interview du 1er août 2012. Partisan déclaré de l’affrontement, il a condamné notre volonté de constituer un Front unifié qui soit un « cadre approprié pour des discussions et des actions pouvant mettre un terme au déclin national et ouvrir de nouvelles perspectives à notre peuple ».
2– Le Bureau politique salue par conséquent la naissance, contre vents et marées, du Front Citoyen Uni. Il s’agit-là, d’une victoire capitale sur les intimidations du Pouvoir de Yayi et de ses partisans FCBE/RB. Le Bureau politique assure, aux organisations membres de ce cadre de coopération militante, de l’engagement total de l’Union fait la Nation pour contribuer, à leurs côtés, à l’indispensable œuvre de salubrité qu’appelle la gravité de la situation.
3- Le Bureau politique prend acte de l’interview du Chef de l’Etat dans lequel il se présente à « cœur ouvert » à ses compatriotes. Ce faisant, il a voulu que tout un chacun découvre un peu plus sa personnalité et prenne connaissance des solutions qu’il apporte aux principales préoccupations des populations. Il a exposé sa vision de notre pays, donné son appréciation sur la moralité des membres des Institutions, présenté sa conception du combat politique et sa façon de traiter les affaires publiques au sommet de l’Etat.
Le Bureau politique constate cette clarification politique que le Chef de l’Etat poursuit par ses déclarations sur le terrain, dans les champs de coton. Il revient alors à chaque Béninoise et à chaque Béninois d’approuver ou de désapprouver ce qui est présenté et ce qui se dit enfin publiquement. Pour sa part, le Bureau politique transitoire réaffirme l’opposition de l’Union fait la Nation à la politique du gouvernement qui crée la division et la haine au sein de nos populations, encourage le régionalisme, déshonore notre pays, ruine notre économie et détruit les emplois des jeunes.
4– Le Bureau politique s’indigne des propos que Fcbe et ses alliés lui prêtent après avoir échoué dans leurs violentes agressions pour le réduire au silence. Il dénonce la campagne de dénigrement, de mensonges et de menaces, même de mort, des hordes de mercenaires dans les rues et des meetings. Il s’étonne du mutisme de la HAAC, généralement prompte à infliger des sanctions au nom de la sauvegarde des valeurs républicaines. Il s’interroge sur l’indifférence du procureur de la République alors qu’il est annoncé, publiquement, que des opposants seront pendus et que leurs cadavres seront jetés dans la mer.
5- Le Bureau politique dénonce les mesures d’interdiction de réunions en salle que prennent, en toute illégalité, des préfets et des maires dès lors qu’il s’agit d’exprimer des opinions défavorables au pouvoir Fcbe/RB. Il s’associe à toutes les forces sociales qui luttent pour sauvegarder la liberté de s’exprimer, de circuler, de se réunir et de chercher à gagner son pain. Il soutient le combat pour une information équilibrée à l’ORTB et le respect du pouvoir judiciaire dans un Etat de droit.
6- Le Bureau politique déplore le refus du Président Yayi et ses alliés Fcbe/RB de reconnaître la gravité de la situation du pays. Il insiste encore une fois sur la nécessité absolue de reprendre « sans délai, des négociations entre le Gouvernement, les Centrales syndicales et le Front des trois ordres d’enseignement sur les revendications des travailleurs ». Si le Gouvernement ne prend aucune mesure significative dans ce sens, c’est qu’il se refuse à sauver l’école et qu’il souhaite des grèves afin de voir se produire les affrontements annoncés.
7- Le Bureau politique a, en outre, pris connaissance des rapports des structures de base relatifs aux menaces d’inondations dévastatrices des habitations, des cultures et des infrastructures dans plusieurs régions du pays. Il demande, en conséquence, au Gouvernement de prendre les dispositions nécessaires, de toute urgence, pour faire face à toutes les éventualités.
8- Le Bureau politique en appelle à la mobilisation et à la vigilance des populations. Il invite particulièrement ses structures de base et ses sympathisants à poursuivre activement la popularisation des propositions des « Journées de l’Union ». Il leur recommande de ne répondre à aucune provocation et de ne pas se laisser intimider par les injures et les hurlements de ceux qui affirment que tout va bien.
Pour la très grande majorité des Béninoises et des Béninois, ça va mal ; le pays va très mal. Nous n’avons donc pas le droit de nous croiser les bras. Nous pouvons éviter à notre pays le naufrage collectif. La démocratie nous en donne les moyens.
Enfants du Bénin, debout !
Cotonou, le 30 Août 2012
Le Bureau politique transitoire.
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