Pour apaiser la tension sociopolitique qui secoue le Bénin depuis un peu plus d’un mois, les conseillers de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) ont rencontré les responsables des organes de presse béninois. C’était hier au siège de l’institution.
La séance d’information d’hier entre la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Hacc) et les responsables des organes de la presse s’est faite en deux temps. D’abord avec les responsables des chaînes de télévision et de radio et ensuite avec ceux des organes de la presse écrite. La rencontre qui s’est tenue au siège de l’institution à Cotonou fait suite à la déclaration de mise en garde à l’endroit des journalistes sur le traitement des informations sensibles, rendue publique mercredi dernier par l’institution de régulation. En initiant cette rencontre, la Haac veut « bien faire comprendre le contenu de sa déclaration de la veille aux patrons de presse écrite et audiovisuelle et autres acteurs de la vie médiatique du Bénin », d’après le président de l’institution, Théophile Nata. Aux dires du Vice-président, Edouard Loko, c’est l’allure inquiétante et la durée des débats et des commentaires suscités par l’entretien radio télévisé du chef de l’Etat le 1er Août dernier qui a inspiré cette déclaration. Pour les conseillers de la Haac, la presse a un grand rôle à jouer dans l’apaisement de la tension sociale et politique que traverse actuellement le Bénin. Dans leur réaction, la majorité des journalistes qui sont intervenus se sont plus penchés sur les différents problèmes qui minent la corporation. Ce sont entre autres la gestion de l’aide de l’Etat à la presse, le financement des organes de presse et la responsabilité de la Haac dans certaines situations délicates comme celle relatif à sa «passivité» dans la diffusion de l’entretien du chef de l’Etat du 1er août. Un entretien qui est, selon ces journalistes, à la base de ce que les conseillers qualifient « d’articles et de commentaires injurieux.» Si pour la Haac, sa mise en garde n’est pas encore une décision, elle n’est pas tout de même pas à prendre à la légère.
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