Le débat général de la 67ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies s’est ouvert ce mardi 25 Septembre 2012 à New York. Il constitue un évènement de haut niveau de portée historique qui offre une occasion de passer en revue l’état du monde. Ces assises offre également l’occasion d’envisager ensemble les voies et moyens d’assurer la paix et la sécurité internationale et d’améliorer la gouvernance mondiale pour une croissance saine en vue de réaliser la prospérité partagée. Après le passage à la tribune officielle des Présidents du Brésil, des Etats Unis et de la Serbie, le Chef de l’Etat, le Président du Bénin, et Président en exercice de l’Union africaine, le Dr BONI YAYI, s’est adressé à l’assemblée au nom du continent Africain.
Le rapport d’activités des Nations Unies a été présenté au début de la cérémonie par le Secrétaire Général des Nations Unies. Ban KI MOON a passé en revue les différents conflits dans le monde. Le Soudan et le Soudan du Sud, le Mali, la Guinée, la situation en Syrie, la Palestine et Israël ont été appelés par Ban KI MOON à trouver des solutions pacifiques pour régler leurs différends.C’est la République Fédérative de Brésil qui a ouvert la série des interventions des Chefs d’Etat ce mardi 25septembre au cours du débat général des Nation Unies. Mme Dilma ROUSSELF, Présidente de la République Fédérative de Brésil a fait le tour d’horizon de la situation sécuritaire dans le monde. Elle a condamné les actes de violence qui arrachent des vies humaines en Syrie et a lancé un appel aux deux parties afin que les armes soient déposées. Elle a également condamné les préjugés islamophobes qui se font entendre ces derniers jours.Barack Obama a débuté son allocution ce mardi par la vie de l’ancien Ambassadeur des Etats-Unis en Lybie Christ STEEVENS assassiné le 11 Septembre dernier à Bengazi. Il a rappelé son parcours avant de condamner son assassinat. Ces assassins seront traqués et traduits en justice, a affirmé Barak OBAMA qui estime que cet assassinat a visé les fondamentaux de l’Amérique. À six semaines de la présidentielle américaine, Barack Obama a également évoqué le film islamophobe produit aux États-Unis qui a entraîné des manifestations meurtrières dans le monde musulman. Il a, affirmé que "La violence et l'intolérance n'ont aucune au sein des Nations-Unies. Le Gouvernement américain n’à rien avoir dans la réalisation et la diffusion de ce film. Seulement, c’est le droit à la liberté de l’expression qui oblige le Gouvernement américain à ne pas empêcher la diffusion dudit film. « Nous accueillons et respectons les hommes de toutes les religions », a martelé le locataire de la maison blanche. Parlant de la situation en Syrie, Barak OBAMA a vivement souhaité que la violence prenne fin et que les auteurs de ce carnage soient punis avec la dernière rigueur. Il a évoqué la situation l’armement nucléaire iranien. Barak OBAMA a promis que les Etats Unis feraient tout pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, tout en réaffirmant la préférence de Washington pour une solution diplomatique dans ce dossier. Un Iran doté de l'arme nucléaire n'est pas un défi auquel nous pouvons faire face, a-t-il dit. Cela ferait peser des menaces sur l'existence d'Israël, sur la sécurité des pays du Golfe, et sur la stabilité de l'économie mondiale", a déclaré Barack Obama à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU à New York ce mardi. L’intolérance est selon lui, une forme de violence. Lundi déjà, le président Iranien Mahmoud Ahmadinejad avait fustigé les puissances occidentales qui imposent des sanctions à l'Iran à cause de son programme nucléaire.Tomislav NIKOLICHE le Président de la République de la Serbie a évoqué dans son discours les différentes crises qui selon lui, touchent tous les pays : mais le fardeau pèse sur les pays en développement. « Nous avons besoin de la solidarité. » a insisté Tomislav NIKOLICHE. Les questions de la santé et de l’éducation ont été évoqué par le Président de la République de la Serbie qui affirme que ce n’est lorsqu’ un ordinateur ou un livre remplacera les armes dans les mains des enfants que nous pouvons parler d’éducation. Il n’a pas manqué d’évoquer les conflits dans le monde et invité les uns et les autres à la paix.Après cette invitation au dialogue et à la paix, le Président serbe cède la tribune à son homologue du Bénin. Dans son discours, le Chef de l’Etat a salué dans un premier temps le choix du thème de cette 67ème assemblée générale intitulé « le règlement des différents internationaux par des moyens pacifiques » ce thème constitue à ses yeux une suite logique du thème de la précédente session axé sur la médiation dans les règlements des différends. Ceci montre l’importance que l’organisation mondiale accorde à la paix, la sécurité internationale, comme fondement incontestable du développement durable. Le Président de la République a fait remarquer que les conflits, les crises et les guerres jouent un rôle majeur dans les difficultés que connaît la communauté humaine. Le continent Africain, au regard de ce qui s’y déroule, se retrouve totalement dans le thème de cette 67ème assemblée générale des Nations-Unies. Il a dit espéré que la concentration depuis la 66ème session sur l’épineuse la question des conflits et de leur règlement par des moyens pacifiques, permettra d’aider l’Afrique à trouver les solutions appropriées afin de consacrer ses ressources et énergie au développement durable des Etats. Les contraintes majeures au développement économique et au progrès social de l’Afrique sont à la fois multiples et variables selon le Président Boni YAYI. Ils ont, entres autres, pour noms :
- – la circulation illicite et massive des armes légères et de petit calibre, qui alimente une insécurité chronique et une criminalité transnationale organisée dans des Etats et régions du continent, jadis, havres de paix et de prospérité ; la recrudescence des actes terroristes dans la zone Sahélo-Saharienne et des activités liées aux crimes transnationaux, tels que les enlèvements et le trafic illégal de tout genre, en particulier la traite des êtres humains, le trafic de stupéfiants et de médicaments contrefaits ;
- – la piraterie et les vols à main armée en mer auxquels sont confrontés les Etats du Golfe de Guinée et de la Corne de l'Afrique ; la persistance du chômage, du sous-emploi, de la sous-alimentation dans certaines régions et la malnutrition chronique dans de nombreux pays ;
- – l’accentuation de la dégradation et de l’érosion des sols, la récurrence des catastrophes naturelles, conséquences des perturbations et changements climatiques.Le Chef de l’Etat a exprimé, au nom du Continent, ses vives félicitations et sa grande satisfaction au Panel de Haut niveau dirigé par l’ancien Président sud africain, Monsieur Tabo MBEKI, soutenu par les envoyés spéciaux des Nations Unies, de l’Union Africaine et de la Ligue Arabe pour l’accord intervenu entre le Soudan et le Soudan du Sud sur le partage des revenus du pétrole.
Il a exhorté les deux Etats à poursuivre les négociations en vue de résoudre les questions encore en suspens en vue de l'instauration d'une paix durable et de l’aménagement de leurs relations de bon voisinage.Dans l'esprit des relations stratégiques entre l'Afrique et les Nations Unies dans le domaine de la paix et de la sécurité, il est urgent et impérieux que le Conseil de Sécurité ne se désintéresse pas du sort des populations livrées aux sévices des mouvements extrémistes et terroristes et au trafic de tout genre, plaide le Dr Boni YAYI. La propagation des idéologies fondamentalistes met en danger la stabilité du continent et les agissements des tenants de ces idéologies, contraires aux valeurs de toutes les religions du monde, heurtent profondément la conscience et la dignité humaines. Plusieurs Chefs d’Etat prendront la parole à la suite du président Boni YAYI pour délivrer leur message. Ils sont plus de 120 Chefs d’Etats et de Gouvernement à prendre la parole à la tribune des Nations Unies à New York.
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