Procès de Me Lionel Agbo : sursis d’exécution jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle

Le juge a statué au tribunal de première instance de Cotonou, dans la matinée d’hier, sur le cas de Lionel Agbo.

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Traduit en justice pour «diffamation et offense au chef de l’Etat» par le président de la république et son cabinet civil, maître Lionel Agbo, ancien conseiller spécial du chef de l’Etat et ancien porte-parole de la Présidence de la République, devra attendre pour connaître le sort qui lui est réservé par la justice béninois.

Car, après sa comparution du 3 octobre dernier, il a été entendu hier, en ce qui concerne la plainte de diffamation. Hors du territoire pour des raisons médicales, Il s’est fait représenter par ses avocats. Après quelques préambules et deux suspension, de l’audience, le juge a prononcé le «sursis d’exécution jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle». En effet, ce dossier avait été reporté pour la date d’hier pour exception d’inconstitutionnalité «en vertu de toutes les dispositions de la Constitution et des lois», qu’avaient brandie les avocats de la défense. Le juge avait précisé que les avocats de Me Lionel Agbo devaient formuler leur requête de façon formelle pour lui permettre de statuer. Ce qui a donc été fait et a permis au juge de reporter à nouveau le dossier au 31 octobre prochain avec la perspective que les sages de la Cour auront rendu leur décision.

Incrimination. Il lui est demandé de fournir des  preuves des déclarations qu’il a faites sur «la grande corruption» dans l’entourage du chef de l’Etat. Se prononçant sur les limogeages dans l’affaire de corruption dans le dossier du port sec de Tori lors de sa conférence de presse du 18 septembre dernier au Codiam de Cotonou, Me Agbo avait déclaré : «Je ne suis pas surpris. Qu’on vienne jeter en pâture quelques cadres qui ont pris de l’argent pour signer un dossier, c’est malhonnête.» Il y a des gens au Palais de la Marina que «je connais qui font énormément fortune. Ils sont aujourd’hui milliardaires. Et je dis très humblement au chef de l’Etat qu’il  sait que je sais et qu’il sait ce que je sais.» Me Agbo est attendu au tribunal le 24 prochain pour être entendue sur la plainte relative à l’offense au chef de l’Etat.q

A nos lecteurs

Dans notre parution d’hier mercredi 17 octobre 2012, nous avons annoncé que l’audience de la journée devrait être reportée sur demande du prévenu, Me Lionel Agbo. Mais l’audience a bel et bien eu lieu contrairement à ce que nous avions publié. Il a, en réalité, eu un défaut de communication entre nos sources et nous. Nous présentons toutes nos excuses à nos chers lecteurs et internautes.
La rédaction

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