Personne ne semble voir le vrai danger écologique qui menace le Bénin. Et pourtant, il est partout présent sur le territoire national. Du plus petit hameau du Bénin aux grandes villes comme Cotonou, le péril est partout présent.
Dans les maisons, les rues, les cours et plans d’eau, dans les champs, les sachets plastiques sont omniprésents. Au fil des jours, ils deviennent si nombreux qu’ils ont commencé à couvrir toute la superficie de notre pays. Le vent et la pluie les transportent souvent vers d’autres lieux avec la possibilité de transporter des agents pathogènes et des microbes qui peuvent rendre malades. Parfois, le vent les soulève et ils circulent dans l’air et créent parfois des accidents en se collant au visage des motocyclistes. Ils seraient aussi l’une des causes de l’aggravation du phénomène de l’inondation dans le pays. Non bio dégradables, ces sachets plastiques s’incrustent dans le sol et empêchent les eaux de circuler normalement et de descendre jusqu’à la nappe phréatique. Ils empêchent aussi la croissance des végétaux qui n’arrivent pas à étendre leurs racines dans les profondeurs du sol pour y tirer la sève. Au Bénin, ces sachets sont très prisés. Pour les emplettes au marché, c’est à eux que les bonnes dames font recours. Aujourd’hui, ils servent à tout. A l’achat de nourriture, aux amulettes et même aux excréments. Souvent de couleur noire, ils permettent de dissimuler con contenu. C’est ce qui, selon certaines personnes, explique son usage fréquent au Bénin. Conséquence : les sachets plastiques sont devenus la première menace écologique au Bénin. Ils empoisonnent notre environnement. Mais malheureusement, personne ne semble se préoccuper du danger que cela représente pour notre pays. Les sachets plastiques coulent toujours. Leur importation et leur vente font partie des business les plus rentables du pays. Ce qui favorise cela, c’est le peu d’intérêt des béninois pour les problèmes environnementaux. La recherche du pain quotidien et du bien-être personnel a amené bon nombre de béninois à développer un altruisme inquiétant. Tout le monde se montre réticent à son environnement. Les plus nantis construisent des maisons propres, circulent dans des voitures aux vitres complètement fermées pour éviter d’inhaler la fumée suffocante de Cotonou. Pendant ce temps, l’environnement se dégrade. Les sachets plastiques font leur loi. Les gouvernants eux aussi s’en préoccupent très peu. Or, il suffit d’un arrêté du ministre de l’environnement ou d’un décret du président de la république, si l’on veut donner du poids à cette décision, pour interdire définitivement l’importation et la commercialisation des sachets plastiques. Le gouvernement pourra ainsi aider à sauver notre environnement. Mais un décret ou un arrêté ne pourrait suffire. Le gouvernement pourra sensibiliser les populations sur les méfaits de ce péril. J’invite tous les environnementalistes, les amis de la nature et les béninois soucieux de la qualité de notre cadre de vie à se mobiliser pour exiger immédiatement du gouvernement un décret ou un arrêté pour interdire la vente et l’usage des sachets plastiques au Bénin. Seuls les sachets et les sacs recyclables doivent être exigés. C’est plus qu’une nécessité, c’est un impératif. Sinon, nos enfants ne pourront plus vivre ici demain. Vivement la réaction du gouvernement.
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