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Comment tuer dix fois un criminel sans obtenir sa mort ? (partie 1)

Par Charly Hessoun
15-10-2012
(Tout le monde en parle)
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Avant Boko Haram, l’autre calamité à laquelle les Nigérians sont confrontés,  ce sont les policiers. Des policiers qui ne se contentent pas de louer leurs voitures aux braqueurs, leurs tenues aux bandits, mais qui, régulièrement aussi, organisent des mises en scène pour exécuter les citoyens innocents en remplacement des criminels dont les hommes politiques, l’opinion publique, exigent l’arrestation et même l’élimination.

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         Mécanicien auto à Cotonou, Mouss se rend à Lagos pour acheter des pièces de véhicule. C’est, comme on dit là-bas, en Français, « sa première fois d’aller ». Des habitués lui ont donné des noms de rue, des adresses de concessionnaires à Alaba Market, le plus grand marché de brics et de brocs. Débrouillard comme personne, le jeune homme fait un tour chez les cambistes à Jonquet pour effectuer le change avec ses CFA. On lui gonfle les poches avec des paquets de Naïras. D’ailleurs, il semble que, plus les billets de cette monnaie sont froissés et malmenés, plus ils en acquièrent de la valeur.

La bosselure des poches de Mouss ne passe pas inaperçue. Déjà à la frontière de Semey Border, douaniers, policiers, gendarmes, tous les pique-assiettes en bérets qu’il croise, le délestent d’une bonne partie. Car, ici, pour passer la douane, vaut mieux débourser plutôt que de présenter un document de voyage à jour. Surtout que devant lui, un autre Béninois s’est fait gifler par un « uniforme » parce que, au lieu d’allonger les sous, il voulait sorbonner, jouer à l’intello en brandissant son passeport.

Arrivé à Lagos, Mouss se met aussitôt à chercher la rue et l’adresse. Or, dans cette ville-forumi, dès qu’on vous identifie comme un bleu ou un étranger et que c’est « votre première fois de venir », vous devenez un sacré client pour tous les businessmen qui essaiment la rue. Et ici, le busines va de la vente de voitures aux braquages, du négoce de pierres précieuses aux escroqueries, de l’intermédiation bancaire aux sacrifices rituels. Mouss avait été briefé là-dessus à Cotonou, mais on lui avait dit que seuls sont concernés par ces « affaires » les crapules, les gangs rivaux, les dealers, les braqueurs, en tout cas, ceux qui en ont lourd sur la conscience.

Fort de ce que lui, Mouss, est un honnête citoyen béninois, mécanicien désargenté, mais qui se débrouille pas mal, le jeune homme se fraie un chemin dans le boui-boui d’Alaba. Ses yeux, sur les édifices, indiquent clairement qu’il est à la recherche d’une adresse. Il arrête un passant et lui demande des renseignements. Le quidam ne lui répond même pas. Il veut interroger un autre quand soudain, il entend des crissements de pneus, aussitôt suivis de bruits de bottes. Des policiers débarquent d’une Toyota noire. Armés de Kalachnikovs, le nez chaussé de lunettes sombres, ils lâchent deux ou trois mitrailles en l’air. Panique. Hurlements des passants. Mouss pense qu’il s’agit d’une opération destinée à sécuriser les lieux. Nenni. C’est lui qui est l’objet de l’intervention.

-Hands up ! Hey, hands up ! aboient les policiers en le braquant avec leurs armes.

Mouss lève les bras, mais en bon Béninois éduqué à la palabre, il veut leur demander le pourquoi du comment des parce que. Comme réponse, il reçoit trois coups dans le ventre. Des coups de crosse. Le temps de s’écrouler, il est soulevé et jeté à l’arrière du véhicule. La Toyota hurle et disparaît dans les bruits de gyrophares.

Les scènes vont vite, trop vite. Mouss se retrouve « in the middle of no where » – dans un lieu perdu – une prison de haute sécurité où sont détenus les   grands criminels et les condamnés à mort. Bien sûr, on lui a déjà ramoné les poches et on l’a tabassé. En attendant la suite, on le jette dans une cellule crasseuse où cancrelats, souris et autres lankpankpan l’accueillent. Il n’a même pas le temps de pleurer. Au milieu de la nuit, on l’arrache à la cellule et on le présente à un Sergent, un homme à triple menton, cigare au bec, le visage plongé dans un tabloïde, qui lui dit :

-Angelimo, tu es le criminel le plus recherché depuis trois ans, tu as été condamné par contumace à la peine de mort. Maintenant que tu es enfin arrêté,  on va exécuter le verdict du tribunal. Demain, à la pointe du jour, on terminera ton affaire. Tu es chrétien, musulman ou animiste ? Si tu es animiste, on n’a pas le temps de te trouver un jujuman pour tes dernières prières, si tes parents peuvent payer la prestation, moi-même je peux improviser...Qu’est-ce tu en dis ? (A suivre :  Lire la suite : Comment tuer dix fois un criminel sans obtenir sa mort ? (partie 2))

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