Contre-campagne de l’immortalisation de Kérékou : la Bourse du travail abrite une galerie des tortionnaires et des victimes

Après le lancement officiel des manifestations entrant dans le cadre de la contre-campagne de la réhabilitation du général Kérékou, le comité des victimes de la Répression politique au Bénin a organisé le mercredi dernier une conférence-débat et une exposition axée sur les tortionnaires de l’ère révolutionnaire au Bénin et leurs victimes.

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Lancée le 23 octobre dernier à la bourse du travail pour durer huit jours,  la contre-campagne de la réhabilitation ‘’sans jugement’’ de l’ancien président de la République Mathieu Kérékou est entrée dans sa phase active. Ce mercredi 24 octobre, le comité des victimes de la Répression politique au Bénin et le Parti  Communiste du Bénin, principal acteur de l’initiative, ont réuni à la bourse du travail plusieurs de leurs militants. Objectif principal, exposer  à ces derniers, les motivations de leur position  par rapport à l’immortalisation de celui qu’il qualifie de ‘’ tortionnaire’’. Et pour ce faire, plusieurs activistes de l’ère révolutionnaire du Bénin ont été conviés à la séance. Il s’agit, entre autres, de  la très redoutée Waounwa Thérèse,  Gaston Azoua de la Cstb et Laurent Mètognon de la Fésyntra-Finances. Au total, deux activités essentielles ont meublé la  manifestation. Il s’agit des témoignages des plus illustres de cette lutte pour la liberté sur leurs différentes mésaventures et une exposition d’une galerie qui montre, sur support papier,  les images  des principaux  tortionnaires et leurs victimes de cette période ‘’inoubliable’’ selon les  intervenants. A en croire le secrétaire général de la Fésyntra-Finances qui a trainé les séquelles de cette période à la tête jusqu’à ce jour, c’est un miracle de Dieu, s’il vit encore. Ceci, parce que ce n’était pas évident, compte tenu des nombreuses tortures dont ces compagnons de lutte et lui-même ont été victimes. Qu’il soit  Waounwa Thérèse ou encore le secrétaire général de la Cstb, c’est le même son de cloche. La période révolutionnaire, sous le commandement du général Kérékou et d’autres personnalités non moins importantes encore aux affaires aujourd’hui, a été fatale pour beaucoup de défenseurs des libertés fondamentales au Bénin. A cet effet, « nous exigeons la condamnation de Kérékou et la réparation des dommages qu’il a causés aux victimes encore vivantes», a martelé  durant toute la manifestation,  le comité des victimes de la Répression politique au Bénin. Pour terminer, le comité a rappelé, aux participants, les différentes activités prévues à la suite de la campagne. Au nombre de celle-ci, une autre rencontre sur l’esplanade de l’Assemblée Nationale ce jour et une caravane le mardi prochain sur le ministère de la Justice.

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